Mr Eric Besson

Article sur Besson
Article Publié le 19/10/2009


La France et l’immigration. Le monstre Baobab BESSON n’est que l’arbre français qui cache la grande forêt Fr
ance.

---Au commencement nous sommes des hommes, et des peuples.
--- Au commencement nous sommes des libertés et des droits.
--- Au commencement nous sommes le respect et la dignité.
--- Au commencement nous, Hommes, sommes des vies et des âmes.
Le RESTE, n’est que pure invention humaine au gé de son égoïsme et de son arrogance, de son indifférence et de sa cupidité.

L’Homme n’a jamais été autant heureux et grand quand il partage et compatit,
Quand il aime et respecte, quand il comprend et tolère.

Nous ne pouvons pas épuiser tous les aspects du droit des étrangers en France sur un seul petit article. Droit qui est à l’origine de la mise au banc de la société et du monde, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sans droits, sans lois, sans toits, ni vies, en France comme ailleurs.
Des hommes que l’on appelle aujourd’hui, en France et ailleurs des sans papiers.
Ce droit français de l’étranger (lois, ordonnances, décrets, jurisprudences, circulaires, us et coutumes, acteurs..) avec ses conséquences sur l’étranger en situation irrégulière valent tout un livre.
Ici, nous allons l’aborder de manière synthétique et pratique pour éclairer l’opinion.
Il s’agit en fait de présenter ce droit aujourd’hui tel qu’il est pratiqué par les différents acteurs qui y interviennent dans les préfectures, dans des foyers, dans des écoles en commençant par son histoire, son évolution et ses conséquences.

1 : L’histoire récente du droit des étrangers en France.
L’histoire de l’immigration en France est vieille comme le monde. Contrairement à la mémoire qui voudrait la réduire à quelques dizaines d’années. Elle est plus ou moins le reflet de la situation économique, politique, sociale du pays hôte à un moment donné de sa vie.
Ceci est vrai, depuis l’immigration des italiens jusqu’à celle plus récente des africains en passant par celle des polonais, des tecks, et des russes….
Celle qui nous intéresse est africaine. Elle commence après la deuxième guerre mondiale. C’est celle de l’immigration clandestine.
Ici, nous avons beaucoup de témoignages des anciens, venus d’Afrique Noire et du Maghreb, arrivés en France dans les années 1960/70.
A cette époque, la carte de séjour n’existait pas dans la pratique, même si, théoriquement, l’ordonnance de 1945, en avait prévu trois catégories (1, 3, 10 ans).
Ceci jusqu’en 1973, date de la fameuse crise pétrolière qui met fin à plus de 30 ans de croissance économique ininterrompue dans les pays développés.
Avant cette date, tout étranger est le bienvenu dans les pays comme la France. On va même jusqu’à organiser des recrutements dans les ex colonies françaises du Maghreb et d’Afrique Noire, pour faire face à la situation de plein emploi voir de sur emploi, pour reprendre le terme de Raymond Barre, ancien Premier Ministre de la France sous la présidence de Giscard D’Estaing Valéry.
Ces témoignages corroborent les études des spécialistes sur la question qui notent qu’entre le milieu du 19ème siècle et 1945, il n’ y avait pas en France une politique proprement parlant de l’immigration. Si elle a existé, elle ne l’a été que de façon ponctuelle.
Avec l’apparition de la crise, naît la carte de séjour qui va désormais donner l’autorisation à tout étranger voulant vivre en France d’y séjourner.
Désormais, va suivre une législation plus ou moins restrictive sur le droit d’entrée et du séjour des étrangers en France.

2 : Evolution pratique du droit des étrangers en France après 1974.
Ce droit en France prend corps théoriquement avec la fameuse ordonnance du 02 novembre 1945. Théoriquement, dans la mesure où, cette ordonnance n’est pas appliquée, parce qu’on a besoin des immigrés pour construire la France d’après guerre.
C’est sous Giscard en 1974, que cette nouvelle ordonnance va être mis à l’épreuve, avec une politique ambitieuse de maîtrise de l’immigration.
Si l’ordonnance du 02 novembre 1945 organise le régime de droit commun de l’entrée et le séjour des étrangers en France, parallèlement sont introduites dans ce droit des dérogations. Ici, quelques conventions internationales bilatérales sont signées entre la France et ses anciennes colonies, pour accorder une sorte de privilèges ou de préférences aux ressortissants de ces colonies désirant venir vivre en France et qui ont pour la plus part d’entre elles, la langue française en partage.
Si au début de cette législation naissante, ces conventions sont plus ou moins respectées par la France, au fur et à mesure qu’elle subit la pression démographique des migrants sur son sol, que la situation économique continue de se dégrader, que l’extrême droite française commence à faire de l’immigration, son terreau politique, certaines conventions accordant ce régime de privilèges sont remises en question unilataralement, voir abrogées par la France, à, l’exception de celles liant la France et quelques pays du Maghreb dont la Tunisie et l’Algérie.

Sous Giscard, comparée à la situation actuelle des immigrés en France, leurs droits sont encore respectés, ils sont traités avec une certaine dignité, un programme de logements sociaux à leur profit est même lancé, sans compter la volonté du gouvernement Giscard de leur permettre d’accéder à la propriété du logement dont ils sont locataires (cf. Discours de Giscard sur sa politique d’immigration). Ici l’immigration clandestine n’est pas une menace pour l’identité de la France puisqu’elle n’existe que dans des proportions vraiment marginales.

Avec l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, une certaine rupture de cette législation s’opère.
Les lacunes de la gauche française arrivée au pouvoir en 1981, tout au moins au début de sa première mandature, ce n’est pas tant dans sa générosité à distribuer des cartes de séjour et des statuts de réfugiés politiques à tout demandeur sans aucune espèce de discernement.

Cela correspondait plus ou mois à ses engagements. Ses lacunes à l’extérieur viennent d’abord du fait qu’elle a contribué à amplifier la misère hors de ses frontières. Les peuples de ce que l’on appelé les pays non alignés ou encore, pour ne parler que de l’espace africain, les peuples d’Afrique, attendaient beaucoup de cette gauche, pour les sortir des jougs des dictateurs, des kleptocrates et des prédateurs locaux de tous poils, en Afrique ou ailleurs, qui ont pris pour cible, non pas la capital agile et prédateur, mais leur propre peuple au nom duquel ils avaient prêté serment.

Ensuite ses lacunes viennent aussi du non respect, par la France en particulier et les pays développés en général, de leurs engagements sur l’aide publique au développement.
Ici, 0,7% du PIB des PD devaient être consacrés au développement des PVD. Ils n’en consacreront qu’à peine 0,3%.
Ils ne tiennent pas non plus leurs engagements envers les Etats bons élèves du FMI qui respectaient sa conditionnalité en matière économique, puisque des programmes d’ajustements structurels (voir notre memoire de DEA, sur la question, à l'IEP de Bordeaux), vont être imposés à ces pays par le FMI.

Ces programmes se traduisent par de politiques économiques libérales et des politiques budgétaires rigoureuses qui assèchent le secteur public jusque là grand pourvoyeur d’emplois publics et amortisseur social dans ces pays où le secteur privé n’est pas la panacée.
A l’intérieur du pays France, ce pouvoir Mitterrandien ne fait guerre mieux. L’intégration des populations résidents longtemps sur son sol n’est que miroir aux alouettes.
Au point d’entendre Michel Rocard, Premier Ministre du début du 2ème septennat de Mitterrand parler se l’immigration clandestine en des termes peu élogieux avec cette célèbre phrase : La France ne peut pas accueillir la misère du monde.
Cette absence de véritable politique d’intégration, va faire le lit de l’extrême droite, qui sera d’ailleurs un outil politique manié avec beaucoup de doigté par la gauche. Non point qu’elle en épouse la doctrine, mais pour gagner les élections et rester au pouvoir.
Le début du déclin économique de l’Europe, la montée des nouvelles puissances économiques d’Asie du Sud-est que l’on appelle les 4 dragons ou les nouveaux pays industrialisés (Taïwan, Corée su Sud, Singapour, Hong Kon,g), vont commencer à grignoter les part de marchés à ces économies développées.

On assiste à la fin des années 1980, à des délocalisations des usines vers l’Asie. Le leader du Front national avec son habileté politique va, lors de la compagne législative française de 1993 placer l’immigration au cœur du débat politique français. Les leaders de droite comme de gauche vont jouer à la surenchère en se faisant piéger par ce faux problème. La France aux Français, les emplois des français aux français, clame haut et fort le leader frontiste.
La gauche subit une défaite cuisante et perd plus de la moitie de ses députés à l’Assemblée.

C’est Edouard Balladur qui est nommé premier Ministre de la seconde cohabitation d’un pouvoir de gauche. Edouard est un vrai conservateur. Il va nommer à la tête du Ministère de l’intérieur et de l’immigration un homme politique de la droite dure qui n’hésite pas à flirter avec les thèses du front national.

C’est un xénophobe. N’avait-t-il pas affirmé devant une émission de télévision que la raison essentielle qu’il évoquait pour refuser que les citoyens aient le droit de saisir le Conseil constitutionnel, c’était qu’un étranger légalement admis vienne contester la loi de la république devant lui. Alors que dans certaines grandes démocraties eurpéennes, le français étranger là bas, jouit de ce droit.
Charles Pasqua va modifier substantiellement l’ordonnance de 1945 sur plusieurs points. C’est une vraie rupture avec la politique de gauche sur l’immigration.
Encore que cette rupture a commencé sous Chirac alors Premier Ministre de François Mitterrand lors de la première cohabitation en 1986.
Ici, sous Chirac, la carte de séjour de 3 ans est abrogée. Le principe fut le suivant. Quand un étranger avait obtenu pour 3 ans de suite une carte de séjour d’un an, il pouvait à la fin de la 3ème année de son séjour en France, avoir automatiquement sa carte de 3 ans. Mr Pasqua durci la législation sur l’entrée et le séjour des étrangers en France, sur plusieurs aspects.
Il soumet la délivrance des plusieurs types de cartes de séjours à de
conditions draconiennes. La durée pour un (e) étranger(e) marié(e) à un(e) français(e) pour obtenir une carte de séjour passe d’une année à deux ans, l’automaticité d’avoir une carte de résident au bout de 10 ans avec une carte de séjour d’un an pendant 10 ans est supprimée. Les mariages mixtes sont mis sous les loups dans les mairies, les charters sont organisés pour renvoyer les clandestins chez eux.
Cela provoque même des manifestations des associations de gauche et des personnalités du monde du cinéma. Exemple la présence d’Emmanuel Béard à l’Eglise de Saint Bernard à Paris…
Les lois Pasqua, même si elles font mal aux étrangers en situation irrégulière, elles le sont d’avantage à ceux qui sont en situation régulière. Puisque certains d’entre eux, ne pouvant plus remplir un certain nombre de conditions inhérentes à la nouvelle loi, pour renouveler leur carte de séjour, vont tomber dans l’irrégularité. De fait c’est une loi qui va, progressivement, fabriquer, dans une certaine proportion, les clandestins.

Ces derniers quand ils ne sont pas envoyés par des charters dans leur pays d’origine avec lesquels les gouvernements locaux passent des accords d’expulsion, restent à grossir les rangs des sangs papiers.
On exclut toute possibilité de régularisation massive à l’image de certains pays de l’Europe comme l’Italie, l’Espagne l’occupation de l’église de Saint Bernard par des maliens et des sénégalais en mars 1996, n' y fera rien. Ils furent d’ailleurs violemment expulsés.

Mr Debré son successeur ne fait guerre mieux. Il prend une circulaire pour essayer de préciser un certain nombre de points laissés par son prédécesseur.
Lors des élections de 1997, après la dissolution hasardeuse de l’Assemblée Nationale par Chirac, la gauche par surprise gagne les élections législatives. Il y a un peu d’euphorie, la croissance est au rendez vous. Le leader du front national n’est pas au zénith de sa popularité.

La gauche va profiter pour prendre dans un premier une circulaire, qui porte encore le nom de son auteur : Mr Chevènement Ministre de l’intérieur sous Gouvernement Jospin, Premier Ministre le la cohabitation inversée.
En urgence cette circulaire est prise pour régulariser des centaines de clandestins crées par la précédente législature.
Une nouvelle fois une rupture est faite avec la politique intérieure de la droite, mais pas de la politique extérieure de la France notamment envers les pourvoyeurs de clandestins (les Etats africians).
Ces régimes autocratiques de l’autre bord de la méditerrané, qui par leur cruauté, cupidité et avidité envoient de manière forcée leur peuple vers l’exil. De l’exil politique, on assiste au début des années 2000 désormais à l’asile économique et écologique.
Au plan national, la nouvelle politique de l’immigration, fabrique moins de clandestins. Puisque de nouvelles dispositions en faveur des immigrées sont prises. Et des régularisations importantes ont lieu.
La loi Jospin de 1998 modifie consubstantiellement l’ordonnance de 1945.
Une possibilité est donnée aux étrangers ayant séjours pendant aux moins 10 ans en France de manière ininterrompue, bien qu’irrégulière, avec des preuves de ce séjour, d’avoir obligatoirement une carte de séjour vie privé et familiale. C’est la première fois qu’une telle carte est instaurée. Une carte de 5 ans est aussi instaurée. Une carte de séjour est facilement accordée un étranger marié avec un français sans que le mariage soit mis sous contrôle rigoureux.

On assiste à une vraie avancée de la législation sur les étrangers : une sorte d’équilibre, malgré la pression et du front National et de la partie droite de la droite et de l’immigration économique qui d’amplifie, venant de l’Afrique Subsaharienne.
Cependant, pour un gouvernement de gauche, aucune politique extérieure de pression envers les dictateurs est menée. Au contraire, c’est une politique libérale qui continue d’appauvrir les plus pauvres, de semer la terreur dans quelques pays d’Afrique noire avec son corollaire de guerres civiles et de famine, d’emprisonnement d’opposants politiques…. C’est le cas, en RDC 1997/2005, au Congo B/ville 19997/1999, Côte d’Ivoire (2001/2004), au Gabon, au Sénégal, au Mali. Dans ces trois derniers pays ce sont des corruptions, des atteintes aux libertés, la mauvaise gouvernance…, qui poussent les étudiants et les intellectuels à fuir leur pays.
Aucune véritable rupture contre la Françafrique, n’est initiée. Ce concept inventée par Feu François Xavier Vershave, ancien président de survie : une association très engagée pour dénoncer la collision presque frauduleuse au sommet des Etats africains et français.

Ici, on peut citer pèle mêle les affaires Elf, L’Angolagate, l’affaire des prostituées de luxe au Gabon, des Casino en Afrique, de Charles Pasqua….

3 : Les conséquences d’une absence de vraie politique de coopération économique avec les pays d’Afrique Noire francophone.

La conséquence de cette absence de vraie politiques de coopération, est l’afflux massif, en France de réfugiés politiques et économiques venus d’Afrique Noire via l’Espagne et l’Italie.
Cela annule les efforts certes timides faits au plan national pour résorber les clandestins intra muros et les tentatives d’intégration.
Cette insuffisance de l’anticipation des politiques africaines de la France et du déficit d’intégration des immigrés qui vivent sur le sol français, de la part de la gauche vont la conduire à sa défaite électorale du 21 avril 2002.
C’est un coup de tonner dans la vie politique française. Pour la première fois, depuis fort longtemps, la gauche française et plus spécialement le parti socialiste, n’a pas de candidat présent au second tour de l’élection présidentielle. Jospin Battu, c’est l’apothéose des thèmes frontistes, puisque le leader du Front est le challenger de Mr chirac.
Un front républicain est formé pour faire barrage au front National. Chirac est élu comme un dictateur avec près de 82% des voies au second tour. Les causes de la défaite de Jospin sont nombreuses. Elles sont internes et externes, économiques et politiques, stratégiques, que tactiques. ..

Désormais, un jeune homme, ambitieux, audacieux et malicieux et qui, depuis des temps, rêve, coûte que coûte, de devenir président de la république frnaçaise,va élaborer une stratégie de conquête des voix du Front national. C’est Mr Nicolas Sarkozy. Il est nommé Ministre de l’Intérieur et des cultes. En animal politique qu’il est, il va jouer sur les deux causes majeures de l’échec de Jospin sur l’immigration. Reconquérir l’électorat de l’extrême droite et essayer de donner un peu d’illusion aux populations issues des quartiers. un peu de rêve en prônant la discrimination positive. C’est un peu comme l’affirmatif action aux USA.
Cette nouvelle thématique qui suscite d’ailleurs un débat et une passion dans la classe politique séduit une partie de l’électorat populaire de la gauche. Les jeunes et les élites issues de l’immigration qui sont désormais conscients que la gauche contrairement à ce qu’elle affirme n’est pas aussi crédible dans son discours sur l’intégration. Elle a peur de se faire accuser de parti de l’étranger.
Pour ces jeunes leur salut ne viendra plus de la maison mère (gauche), mais peut être de l’autre bord politique. Certains prennent même des adhésions à l’UMP quand Sarkozy en devient le président et oublient même ses mots très assassins à leur endroit.
Nous voulons parler de la Racaille dans les banlieues, de la nettoyer au karcher….
C’est le premier acte politique fort vers l’Elysée. Puisque des concurrents ou prétendants à la même place comme Alain Juppé qui a des problèmes avec la loi, est sur le carreau. Désormais il a une réelle chance de réaliser son vieux rêve.
Il peut maintenant sortir ses billes. Il se rend compte de sa force. La France est déçue du 2ème mandat de Chirac, On ne le voudra plus. Cet homme finissant et malade est relativement âgé pour continuer à diriger le pays. La gauche depuis 2002, est chaos debout et est en manque de leadership.

Les héritiers de la Chiraquie ne seront pas à la hauteur, comme Dominique de villepin. Les gesticulades de Bayrou ne pourront pas le freiner dans son ascension.
Il peut donc commencer la montée.
Sur l’immigration, il prend une première loi, celle de 2003 dite loi Sarkozy 1. Elle reprend quasiment les mêmes dispositifs que les lois Pasqua, avec paradoxalement un régime doux sur les immigrés ou étrangers condamnés à la peine de prison. Ici, il supprime la double peine. Cette législation d’exception à l’encontre des étrangers délinquants.
Contrairement aux nationaux, où le droit de bannissement n’existe plus depuis très longtemps, les étrangers qui avaient commis des infractions en France, étaient punis deux fois. Une première fois en purgeant par exemple une peine de prison et une deuxième fois, à la sortie de leur prison, ils étaient expulsés vers leur pays d’origine. Par contre vis-à-vis de l’immigration irrégulière il se montre sans pitié.

C’est après un bref séjour au Ministère des Finances et de l’économie, qu’il porte une atteinte jusque là jamais portée aux immigrés. C’est la loi du 30 juin 2006 dite loi Sarkozy2.
Nous sommes quasiment à un an de l’élection présidentielle de mai 2007. L’électorat de l’extrême droite est au cœur de la stratégie de conquête du pouvoir de Sarkozy. Puisqu’il est maintenant officiellement candidat de l’UMP.
Des dispositions sur le droit des étrangers qui donnaient une dernière chance aux exclus de la citoyenneté humaine, sont supprimées.
Nous voulons parler de cette disposition introduite sous Chevènement maintenue par Vaillant et par la première loi Sarkozy, qui consistait à donner à un étranger resté 10 ans en France de manière ininterrompue, sous la clandestinité et la souffrance et n’existant nulle part identitairement, la possibilité de se faire régulariser.
C’est une loi cynique pour les sans papiers. C’est une loi inique pour les pays pourvoyeurs de clandestins, puisque avec sa philosophie de m’immigration choisie, elle organise la fuite des cerveaux vers la France, au détriment des pays étrangers, à l’image d’autres pays comme le Canada, les USA, la Suède, la Grande Bretagne...Ces pays au moins intègrent mieux leurs immigrés. Ce qui n’est pas le cas de la France de Chirac malgré les
iscours pompeux et les bonnes intentions sur la question de la gauche.
L’application rigoureuse de cette loi va faire exploser les chiffres des sans papiers.

Beaucoup, dans des foyers de travailleurs immigrés, terrés des années durant, qui avaient méticuleusement assemblé des preuves pour leur existence en France depuis 6, 7, 8, voir 9 ans, sont assommés. Ils travaillent, paient des impôts, déclarent leurs revenus au vu et au su des préfectures, des policiers, ne peuvent plus faire valoir cet ultime moyen qui leur était réservé. Encore qu’ici, bien avant la suppression de cette disposition, les préfets, avaient reçu des consignes via des circulaires, de durcir l’interprétation des preuves fournies par les demandeurs des titres de séjour.
Ici, il y a un droit d’exception de la preuve. C’est normal. C’est le droit des étrangers sans papiers, donc, de fait sans droits. Ici, pas d’application des standards du droit. Alors que l’on exige à un commerçant de prouver par tous moyens qu’il est bel et bien commerçant (voir code du commerce Article l121).
Pour les sans papiers, ce n’est pas n’importe quel moyen qu’il a droit, pour prouver qu’il a séjourné da manière ininterrompue en France pendant 10 ans.
C’est presque l’impossible que l’on lui demande parfois. Puisqu’il doit fournir des preuves émanant de ce qui est public (administrations, hôpitaux, poste et télécom, RAPT, SNCF, Médecins…), alors qu’il est sensé ne pas exister au yeux de ces autorités, et l’on exclut tout ce qui est privé (factures, lettre avec des amis…).
Par cette pression du pouvoir politique d’alors, les juges du fond durcissent aussi leur contrôle, même si le Conseil d’Etat doit de temps en temps leur rappeler à l’ordre en cassant un certain nombre de jugements ou d’arrêts.
Cette chasse à l’homme sans papier va s’amplifier avec la politique des chiffres.

Désormais, pour offrir des sirènes aux militants frontistes, malgré le tollé de cette politique indigne de la France à l’endroit des plus vulnérables, les faibles, les sans armées, y compris vis-à-vis des mineurs étrangers que l’on pourchasse à l’école, devant des écoles, le projet politique de l’homme qui rêve de l’Elysée est en marche.
Ni même les contestations des rares gouvernements étrangers africains qui refusent de recevoir cet homme en campagne électorale sur leur terre, nous voulons parler du Sénégalais de Président, Maître Wade, ni même la férocité du réseau d’éducation sans frontières (RESF), autre association de gauche très engagée au

côtés de
parents sans papiers qui scolarisent leur enfants, depuis des années en France, n’auront raison de cette chasse aux voix du FN.

Ségolène et la gauche l’ont rêvé. Nicolas et la droite l’ont fait.
Le 06 mai 2007, au grand dame de la gauche, des défenseurs des droits de l’homme, et notamment des droits des immigrés sans papiers, Nicolas Sarkozy est élu président de la république française. Rappelant qu’au premier tour le FN a obtenu 10, 51% des voix et est arrivé 4ème derrière Sarkozy (31%), Ségolène (25%) et Bayrou (18%).
On voit que le prochain Président de la France a réussi sa stratégie de conquête du voix du Front.
C’est désormais l’homme le plus fort de France. Il a tous les pouvoirs, ou presque.
Immédiatement il crée le Ministère de l’identité nationale de l’immigration, du co-développement. Cette attribution étant abandonnée pour laisser place plus tard à l’attribution de développement solidaire. C’est la première fois depuis Vichy, que les officiels de la république opposent l’immigration à l’identité de la Nation.
Désormais une politique de lutte sans merci contre l’immigration clandestine est menée. Les médias ne doivent pas trop en parler, sinon certains connaîtront le même sort que PTPVDA.
Eté 2007 (juillet/août), alors que les Français sont en vacances, les troupes de policiers sont envoyés dans des gares de l’Est et le Nord parisien pour traquer les sans papiers qui s’hasardent à prendre le train pour leur occupation. Des arrestations au faciès sont monnaies courantes. Nous sommes témoin d’un guet à pans tendu par un groupe de policiers en civil à un jeune immigré d’origine afghane, à la station métro Bibliothèque François Mitterrand en septembre 2007.
Le croyant sans papiers, ils lui demandent avec peu de diplomatie de décliner son identité. Heureusement pour lui, il en avait (papiers). Il était titulaire d’une carte de réfugié politique. Cette interpellation avait même choqué quelques passants. Certains ont exigé aux policiers de prouver qu’ils étaient bien des policiers investis d’un mandant du procureur de la république comme l’exige la loi. Ils montrèrent en effet ce mandant qui par ailleurs était assez flou quant aux missions.
Bref, avec le durcissement de cette législation, c’est l’augmentation du nombre de clandestins. Il n’ y a plus un socle minimum commun du droit des étrangers, notamment pour les sans papiers. Ici, comme d’ailleurs furent la promesse des deux candidats au 2ème tour de l’élection présidentielle, c’est au cas par cas, que se résume la politique française de l’immigration.
Les dispositions Horfeteux, désormais locataire de ce Ministère que certains ont qualifié de Ministère de la honte, ne tempèrent pas cette loi de la jungle. Même si avec la loi Hortefeux de septembre 2007 et les circulaires qui ont suivi, sous la pression de quelques syndicats de patrons, quelques métiers sous tensions sont pris en compte dans la régularisation des sans papiers.
Encore qu’ici, une des circulaires pose problème. Elles concernent les emplois qualifiés voir hyper qualifiés dont les ouvriers maliens, sénégalais ou autres originaires d’Afrique Noire, sans papiers, n’ont pas les compétences requises pour s’en prévaloir.
Elle a été prise pour organiser les emplois au profit des ressortissants de l’Europe de l’Est. Elle est rendue publique et les medias en font largement l’écho. Mais c’est un piège pour les étrangers en situations irrégulières qui se sont empressés de déposer des dossiers dans des préfectures croyant à tort que leur situation serait régularisée
. Il y a eu des refus massifs de demandes. Ces dernières ont été suivies d’invitations à quitter le territoire et un mois après d’une menace de se voir infliger une ordonnance de reconduite forcée à la frontière, si jamais passés le délais d’un mois, ils se soient faits arrêter par le canal du contrôle d’identité, par la police.
Les résultats n’ont pas tardé. La première année de sa mission Mr Hortefeux se targuait d’avoir atteint les objectifs fixés par le gouvernement en matière de reconduite aux frontières. On parle du chiffre de plus de 27000 reconduites aux frontières pour l’année 2007.
Début 2008, au 43 rue terre au Curés dans le 13ème arrondissement de Paris un foyer de travailleurs immigrés est entouré et encerclé dès l’aube. Tout le quartier est bouclé. Ce sont des instructions du Ministère pour traquer les sans papiers, au motif qu’il y a toute sorte de trafic. Bilan des arrestations : plus de 100 personnes arrêtées. Deux d’entre elles se jettent à travers la fenêtre. Dieu merci plus de peur que de mal, des portes de chambres cassées...
La majorité est conduite au centre de rétention de Vincennes. Un mois plus tard les juges des libertés et de la détention, soutenues par des avocats des associations comme droit devant, la CGT, le RESF…. Obtienentla libération de la quasi-totalité des retenus. Non point qu’ils soient en règle avec le droit au séjour, mais parce qu’il y a des vices de procédures à leur encontre de la part de la police judiciaire mandatée par le pouvoir pour les arrêter.
Ici, une précision s’impose. Tous les policiers ne sont pas toujours d’accord avec cette chasse à l’étranger en situation irrégulière. Une anecdote.
Deux jours après, ces évènements, nous nous sommes rendus dans les lieux, puisque quelques mois plus tôt nous avions encore nous ordinateurs dans lieux. Parce que nous y dispensions des cours d’informatique et de bureautique, aux populations des foyers, pour leur permettre une meilleure intégration dans la société française. D'ailleurs nos anciens bureaux furent saccagés.
Lorsque nous nous y rendons, nous rencontrons un sans papiers. Nous lui posons la question pourquoi nous n’êtes pas arrêté, alors que vous êtes résident ici ?
Il nous réponds comme ceci : Pendant ces moments chaud où notre foyer était entouré par des policiers qui étaient présents à toutes les étages (il y en a 5 au total), j’ai croisé un policier devant le hall du foyer. Quand j’ai voulu aller me cacher dans les toilettes il m’ a vu et m’a fait un signe de la main en la dirigeant vers la grande porte principale me signifiant que tu pouvais partir.
Ici, on a le témoignage que tous les policiers n’obéissent pas aux ordres illégaux.
C’est d’ailleurs comme cela que les justes de France sous Vichy ont sauvé des milliers de Juifs pourchassés en France par les collabos.

Une autre circulaire dont nous avons réussi à nous procurer, qui est moins exigeante quant aux compétences requises aux sans papiers n’a pas été rendue publique. C’est elle qui donne en effet des droits aux sans papiers évoluant dans des secteurs comme le BPT, la restauration, la sécurité et cela en fonction des bassins d’emplois, pour qu’ils puissent régulariser leur situation administrative.
Ce grand pays qui a fait tant rêver des hommes et des femmes à travers la planète, n inspire aujourd’hui, plus respect. Sa politique est aujourd’hui dans une sorte d’impasse, car, avec la crise qui est arrivée en 2008, le Gouvernement n’ a plus les moyens de ses macabres ambitions. Les moyens humains manquent ainsi que les moyens matériels malgré les effets d’annonce.
Pour ceux qui accompagnent au quotidien les sans papiers, dans les préfectures, notamment ces associations qui rendent encore la fierté à la France, nous voulons parler de la CIMADE, de la LICRA, du MRAP, de DROIT devant, du DAL, de RESF et toutes les autres, peuvent se rendre compte de l’existence des queues interminables dans ces lieux autrefois respectés de la république. Conséquence d’une politique qui n’ a pas voulu écouter les acteurs avertis de ces problématiques.Pour tromper le monde il y a une politique que nous qualifierons de cynique menée par ce gouvernement dans le recrutement des agents d’accueil dans les préfectures.
Un peu comme ce qu'il fait avec sa politique d’ouverture en débauchant des memb
es emminents de l’opposition, pour l’anéantir, la discréditer et la réduire à la mendicité. Ici il a recruté dans les services d’accueil des préfectures de l’Ile de France des françaises d’origine Maghrébine, africaine, et antillaise.
Cette stratégie a pour but de semer le doute dans les esprits des plus naïfs. Ces derniers en se rendant dans ces préfectures où les services d’accueil des étrangers sont presque ghéttoïsés, peuvent se dire que le pouvoir actuel n’est pas aussi méchant à l’endroit des enfants issus de l’immigration ou des sans papiers, puisqu’on a mis au service de leur accueil des gens qui les ressemblent.
Mais cette politique comme le reste des autres mesures du gouvernement sur l’accueil et le séjour des étrangers à ses limites.
D’abord les gens ont décelé la malice. Ensuite, ces agents d’accueil ont compris qu’ils étaient instrumentalisés, malgré le salaire et le statut de la fonction publique. Encore que la médiocrité de leur traitement (salaire, conditions de travailet de leur carrière) pousse certains à tort ou à raison à faire du zèle : à maltraiter les sans papiers malgré cette charte Marianne qui s’affiche partout sur les mûrs des préfectures de France et de Navarre.
Au quotidien nous sommes au contact avec ce mal être de ces fonctionnaires un peu déprimés qui manifestent leur aigreur en faisant subir des pires traitements à ces pauvres braves gens que sont les sans papiers.

Récemment, nous nous sommes rendus dans une sous préfecture de l’ouest francilien, pour accompagner un sans papiers d’origine guinéenne. Ce Monsieur est en France depuis 1992. Il y travaille depuis 2000. Il a fait valoir plusieurs fois deux (demandes) son droit au séjour après 10 ans de présence ininterrompue en France, avec toutes les preuves. Toutes les deux demandes rejetées. Il a changé deux fois de lieux de résidence pour ces raisons : trouver la sous préfecture la plus accueillante. A tort ou à raison, il parait que les préfectures dirigées par la gauche seraient plus accueillantes que celle dirigées par la droite.
En principe dans un pays de droit, nous croyons qu’une préfecture qui est une administration, sert ses citoyens, indépendamment de leur supposée positionnement politique !
Après avoir fait un véritable parcours du combattant pour changer d’adresse et allerplusieurs fois de suite à la préfecture en se levant à chaque fois à 2 heures du matin pour faire la queue, il fini par obtenir un rendez vous, pour régulariser sa situation au titre de travailleurs étrangers. C’est une des nouveautés des lois Horfeteux/Sarkozy de 2007.
Il a toutes les pièces, à l’exception de l’original de son acte de naissance.
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Nous sommes trois, moi-même, la dame avec ses deux enfants à bas âges qui fournit l’adresse à ce sans papier et puis lui-même le sans papier.
Après avoir patienté plus de 2 heures, nous sommes reçus à 16 heures, alors que notre rendez vous était fixé pour 13 heures 30, nous sommes reçus par une jeune dame d’origine antillaise
Mais avant d’être reçue, cette notre accompagnatrice se met à prier et nous avoue, qu’elle prie, pour que nous soyons reçus par un fonctionnaire de race blanche. Ce qui me stupéfait. Je suis un peu choqué. Moi qui tiens à la république et non spécialement au communautarisme.
Son choix n’est pas exaucé. Puisque nous sommes reçus par cette dame originaire des Antilles.
A tort ou à raison les délires les plus incroyables disent que les africains et les antillais ne s’aiment pas.
Le premier sentiment que nous avons n’est pas celui là en tout cas, les premières secondes de notre rencontre.

Ce Mr qui est en France depuis a vieilli. Son passeport sur lequel on a apposé un visa de court séjour, est périmé. Dans la jungle Guinéenne où quelques mois plus t

t, a
rès la mort d’un des dictateurs de ce pays riche d’Afrique de l’ouest, il a réussit vaille que vaille à le faire renouveler.
Lorsque nous présentons à cette belle antillaise qui nous reçoit, ce passeport, elle nous dit que la photographie qui est sur le passeport n’est pas celle de celui qui prétend être son titulaire.
Nous pensons au début à une plaisanterie. Nous sommes un peu estomaqués quand elle réitère ses allégations. Elle poursuit et dit la grossièrement suivante : dans l’ancien passeport, il a des petites oreilles alors que dans le nouveau établi en 2006, les oreilles sont un peu décollées.
Nous ne comprenons pas pourquoi elle ne peut pas penser qu'en 17 ans, le petit garçon que l’on voit sur le vieux passeport a grandi. Qu’en grandissant les oreilles ont grandi, sans doute un peu trop puisqu’elles sont décollées selon elle.
Nous disons ceci. Admettant qu’elles soient décollées, admettez avec nous qu’il s’agit de la même personne.
Elle se lève et va voir sa hiérarchie. Quelques minutes après une femme de race blanche arrive en tenant dans ses mains les deux passeports et en dévisageant celui que nous accompagnions, pour décider à son tour si c’est bien lui la personne dont les photos sont sur les deux passeports.
A peine une minute qu’elle est parmi nous que sa cheftaine dit que c’est bien la personne. Et là nous sommes estomaqués. Pourtant les noirs selon une opinion largement répandue, à tort ou à raison, se reconnaissent très facilement entre eux, contrairement aux blancs qui eux ont du mal à fixer une image précise sur la photo d’un noir, sauf s’ ils le connaissent très bien et depuis des lustres. Apparemment ce n’est pas le cas de cette dame des Antilles qui a du mal à reconnaître sur la photo un autre noir.
Et cette dame qui nous accompagnait et qui quelques minutes plus tôt avait fait une prière pour ne pas être reçue par une compatriote noire, nous fait un signe du pieds en nous disant à peu près ceci. Vous voyez Mr, j’avais raison de prier pour que l’on soit reçu par une fonctionnaire de race blanche. Avec nos propres sœurs des Antilles ce sont des problèmes.
Et là nous avons commencé à comprendre que les recrutements en masse des femmes noires en majorité d’origine antillaise, (on y trouve aussi des françaises d’origine africaine) dans les services d’accueil dans les préfectures de l’Ile de France obéissait à une certaine tactique, voir une certaine stratégie. Celle qui consiste à faire jouer ou attiser les divisions réelles ou imaginaires entre les communautés, pour mieux asseoir sa politique par ailleurs répréhensible. Le gouvernement de la république, c’est celui qui rassemble et non celui qui divise.
Cela fait penser à l’histoire ancienne que les partis politiques de droit et de l’extrême droite aiment raconter à qui veut les entendre sur l’histoire de la colonisation et de l’esclavage dans les anciennes colonies d’Afrique noire.
Et c’est sans doute en référence à cette histoire tragique, où les noires d’Afrique, corrompus, à l’image des chefs d’Etats d’aujourd’hui qui auraient vendu ou participé à la vente de leurs frères dans cette opération macabre de l’esclavage.
Décidément l’histoire plus de 4 siècles après semble se répèter. Cette fois ci, se serait les frères et sœurs des Antilles de livrer à la république mal en point, du point de vue des droits de l’homme notamment ceux des sans papiers originaires d’Afrique en participant à cette politiques de déni de droits aux sans papiers et à leur expulsion dans la misère africaine.

Heureusement que les choses ne sont pas aussi simples. Puisque nous avons eu une confidence, une sorte de confession intime de la part d’une fonctionnaire originaire des Iles, travaillant dans l’Est francilien qui nous a livré quelques confidences, voir confessions sur les côtés sales, voir immoraux de leurs missions.
Elle, pourtant astreinte à une obligation de réserve nous confiait comment ils recevaient des consignes de la part de leur hiérarchie, pour décider de façon tout à fait arbitraire les dossiers soumis à leur appréciation.
De fait, ils font le sale boulot qui est de refuser un certain nombre de dossiers quitte à inventer des motifs infondés, ou avoir des comportements volontairement agressifs pour provoquer la nième incident qui déclencherait le processus de rejet du dossier ou du moins le retard de son traitement.

Pourtant, conformément à leurs attributions, ils ne sont là que pour recueillir des demandes et les transmettre à leur hiérarchie et à elle de décider, et non jouer les censeurs. Et cette dame dans son témoignage vit cela très mal.
Quand ils font mal ce sale boulot, ou quand ils se heurtent à la résistance d’un connaisseur du droit, la hiérarchie est là pour voler à leur secours.
C’est un peu comme dans l’armée, la vraie. Quand un soldat est en danger de mort, le Général prend les devants.
C’est ce qui s’est passé dans cette préfecture de l’Ouest francilien avec la demande de ce guinéen que nous avons accompagné.
En effet, pour voler au secours à cette jeune fonctionnaire qui par zèle n’a pas voulu reconnaître le passeport de ce guinéen, sa hiérarchie soulève un incident. Cette fois ci, on demande à ce jeune de produire l’original de son acte de naissance. Il ne pouvait pas en produire. Il pouvait produire seulement la photocopie. Puisque l’original était perdu. Les services de cette sous préfecture, du moins ceux qui avaient enregistré ce rendez avec ce Mr étaient informés de cette situation. Le demandeur avait pris soin de leur parler de la situation politique du pays la Guinée Conakry. Situation qui empêchait les gens de sortir et de rentrer librement de ce pays. Et qu’il avait mandaté depuis plusieurs mois, un parent pour lui faire établir le duplicata de son acte de naissance. Et qu’il l’attendait. Apparemment, contrairement à ce qu’il croyait avant de venir au rendez vous, ce petit souci ne fut point consigné dans son dossier de rendez vous par les services de cette sous préfecture.
Malgré nos explications, notre insistance, la préfecture ajourna le dossier, et nous fixa un nouveau rendez vous pour le début de l’année 2010.
Pendant ce temps, ce Mr, alors qu’il attend depuis plus d’une année sa régularisation est à nouveau obligé d’attendre. Entre temps, certaines pièces du dossier seront périmées avant la date du prochain rendez vous. Il devrait à nouveau aller chercher de nouveaux formulaires auprès des administrations concernées pour les rapporter à son employeur pour signature. Encore que ce dernier devrait continuer à maintenir et sa confiance et sa volonté à vouloir toujours l'embaucher embaucher ce guinéen.
Dans certains cas, les gens jettent l’éponge. Ils arrêtent tout et décident de rentrer avec beaucoup de colère chez eux en Afrique.
Dans d’autres, c’est la majorité, ils décident d’attendre, et recommencer le circuit.

Conclusion.
La politique de l’immigration en France, loin d’être efficace produit en masse les clandestins qui au lieu de rentrer chez eux restent en France. Et le Gouvernement avec la crise financière et budgétaire qui frappe les finances publiques de plein fouet, n’a plus les moyens de ses ambitions. La non application de la loi sur les tests ADN pour le regroupement familial annoncé par Mr Besson le nouveau Ministre depuis juin 2009 est une parfaite illustration du manque de moyen de cette politique malgré les effets d’annonces. Le demontellement des jungles de Calais et la non expulsion des occupants de ces lieux vers d’autres pays, en est aussi une autre illustration., même si hier 21/10/2009 3 clandestins afghans ont été expulsés par un charter avec quelques autres provenant du Royaume Uni.
C’est toujours comme cela en France. Quand un gouvernement à des difficultés sur le plan intérieur notamment celui-ci, il s’en prend aux plus faibles et agite son chiffon rouge qui est le noyau dur de sa sale politique: l’immigration et la sécurité.
Comme le gouvernement français actuel est en difficulté depuis la rentrée, sur tous les plans : crise sociale due à la crise financière et économique, crise politique larvée dans sa propre majorité, affaire Mitterrand et Jean Sarkozy, La poste, j’en passe, il nous rejoue le numéro. Et va jusqu’à dire que sous les talibans la gauche avait expulsé les afghans et qu’aujourd’hui la France est le pays le plus accueillant du Monde (Parole de Mr Besson, le 22/10/2009 sur France Info).
C’est vraiment prendre l’opinion pour des cons. Permettez moi le terme s’il vous plait. Faites un tour dans des préfectures vous verez.
La France plus accueillante que le Canada, la Suède, le Royaume Uni....??? Mon œil.
Aujourd’hui, le Gouvernement se rendant à l’évidence, donne des signes d’adoucissement de sa législation sur les étrangers en France. C’est le principe de réalité qui prévaut aujourd’hui à rue de Varenne ; malgré une nouvelle fois les effets d’annonce.
Aujourd’hui, les demandes de carte de séjour déposées sur le seul fondement de l’ancien article 12 bis alinéas 3 de la loi Sarkozy de mars 2003 (loi sur les preuves de 10 ans), après qu’elles ait été rejetées massivement sur le fondement de la loi Sarkozy du 30 juin 2006, semblent à nouveau être acceptées avec un peu plus d’attention.
C’est un peu l’échec d’une certaine politique, laquelle repose sur une certaine conception que l’on a de l’homme, de la société, dans un monde où les familles, les pays, les peuples, les Nations et les Etats sont mis en concurrence, à cause de la recherche égoïste et insatiable de l’argent, du profit et de la performance individuelle au détriment du bonheur et de l’épanouissement du plus grand nombre.
En fin de compte le mal français comme d’ailleurs le mal des économies développées aujourd’hui n’est pas les sans papiers qui viendraient soit disant piquer l’emploi du petit français et détruire son identité et sa culture.
Le mal est ailleurs. Ce sont des économies, avec quelques nuances selon les pays, à bout de souffle, en proie à des problèmes d’endettement, de compétitivité, de délocalisation, de monnaies surévaluées....
Des pays où les models de développement sont à repenser. L’économie verte qui demande beaucoup d’investissement leur offre une formidable alternative, pour réinventer un nouveau model de développement de leur économie.

Nous aimons ce grand pays, et voulons que ceux qui le représentent, soient en beaucoup d’aspects exemplaires, en commençant par épouser des valeurs éthiques et humaines qui fondent son histoire, ses valeurs et son âme :
La république quoi.
La France ce n’est les USA, le RU, l’Allemagne…
La France reviendra ce grand pays qui a fait tant rêver si ses élites, toutes tendances politiques confondues sortent de cette logique de la petite France, des petites ambitions personnelles, pour se hisser, dans la grandeur et non plus dans la décadence, dans l’honneur et non plus dans le repli sur soi, dans la géni et non plus dans la médiocrité, dans sa fraternité avec les peuples qui souffrent, pour précisément ensemble, avec eux, réinventer ce model de développement sans doute plus durable que le précédent, au moins pour les générations futures.
Et la crise financière, économique, écologique, avec des rendez internationaux qui pointent à l’horizon sont des plateaux de choix pour que le gouvernement français actuel se hisse au niveau de ce rêve français comme Obama Barak a fait hisser le rêve américain et l’espérance planétaire du multilatéralisme à son géni.



Bonne visite et à bientôt

Michel Okemba-Ongouya
Rédacteur en chef, administrateur et concepteur du site www.ethique-et-affaire.com
Gérant/Consultant du cabinet Citoyen Etika Consulting.

Débat Identité nationale

Contribution au débat sur l'Identité Nationale
Contribution au débat sur l'identié Nationale
Dossier publié le 7/12/2009

CONTRIBUTION AU DEBAT EN FRANCE SUR L'IDENTITE NATIONALE


Point de vue d'un français venu d'ailleurs.

D'abord quelques légitimes intérrogations


Que veut dire l’identité nationale aujourd’hui en France et dans les vingt six autres pays de l’union ? Identités Nationales, citoyenneté européenne et/ou réalisme économique ?
Autrement dit les Etats membres de l’Union européenne ont-ils pour objectif ultime la sauvegarde de leurs identités Nationales/culturelles ou leur survie économique face à la menace de l’hégémonie des puissances naissantes (Chine, Inde, Brésil, Russie…) ?
Y a-t-il lieu de redéfinir le concept d’identité nationale à l’heure de l’Europe et de la mondialisation ?
Quelles en sont ses composantes aujourd’hui ?
Quelle est sa pertinence opérationnelle aujourd’hui, notamment avec le concept citoyenneté européenne ?
Que veut dire l'identité nationale française à l’heure de l’immigration et de la circulation des hommes venus d’autres continents ?
Identité Nationale mythe, histoire et/ou réalité ?

Concept qui nous renvoie à la Nation. C’était quoi la Nation française ? Hier la Nation française….
Pour l’histoire ce sont les Gaulois, Vercingétorix ou Jeanne d'Arc, Louis XVI ...
Construite autour de grands mythes écrits pour fédérer un pays, l'identité nationale française, celle-là même que l'on célèbre le 14 juillet, n'a cessé d'évoluer au fil des siècles, cimentée par les guerres, renforcée par la Révolution.

DOSSIER DE PRESSE Télérama n° 2948 - 15 Juillet 2006
C’était un territoire géographiquement connu et reconnu, une culture, des valeurs communes, une langue officielle, une histoire, une conscience et une volonté de vivre ensemble…, avec des institutions légitimes et démocratiques, républicaine ou royaliste.



Identité Nationale aujourd’hui en France. . Cela commence en Amérique du Nord (Saint Pierre et Miquelon), les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique) jusqu’à l’océan indien (la Réunion) en Passant par la corse… les DOM Elle se poursuit dans les côtes d’Armor, les Ardennes, l’Alsace, la Gaulle, le Languedoc et Roussillon, la Gascogne… La métropole quoi,..
pour s’achever dans les eaux du Pacifique (Tahiti, Nouméa… les TOM)

L’identité Nationale française, c’est aussi le français comme langue, le corse, le basque, le créole, le breton… C’est ensuite le catholicisme comme religion historique, le protestantisme, …l’Islam, le judaïsme…L’identité française , c’est enfin aujourd’hui le blanc, le jaune, le Noir, le Beur…

C’est une identité à redéfinir et non un concept que l’on veut fermer dans une sorte de d’illusion nostalgiqueAu final, de manière pratique et pragmatique, l’identité nationale française comme d’ailleurs celle d’autres pays membres de l’Union et du monde en devenir, c’est la diversité, la laïcité, la volonté de vivre ensemble pour partager un idéal de paix et de solidarité ; de fraternité et d’ouverture aux autres peuples dans une Europe unie et prospère et un monde plus juste et libre


Les Identités Nationales sont à redéfinir pour les arrimer à la citoyenneté européenne.
C’est une question de survie économique. C’est l’exemple français.

Le repli identitaire serait fatal pour la grandeur de ce pays à tout point de vus.

Encore que souhaite-t-elle vraiment jouer un rôle dans la cours des grands, ou du moins a-t-elle (la France) encore les moyens (humains et financiers) de son rêve de Grande Nation ?


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Bonne viste et à Bientôt.

Le Moderateur

Clandestine malgré elle

Clandestine malgré elle



Clandestine malgré elle
06/10/2009

Filles D'Afrique, méfiez vous des Sirènes d'Europe.

Clandestine malgré elle. Telle est aujourd'hui la situation de Fanfan clandestine en France.

C'est l'histoire authentique de Melle Fanfan.
C'est un pseudo que nous donnons à cette jeune femme, pour des raisons de confidentialité.
Fanfan est une jeune et belle femme africaine.
Elle a des rêves plein la tête. Le plus probable est celui de devenir actrice de cinéma.
Elle a le look. Puisque cette beauté noire marbre, du haut de ses 24 ans, taille mannequin, 1m, 78, pour 63 kgs, joue déjà quelques courts métrages dans son Cameroun natal. Elle ne passe pas inaperçue dans les lieux branchés de la capitale.
C'est comme cela qu'elle est repérée dans une des boîtes de nuits branchées de Yaoundé, par un vieux français venu faire du casting pour son prochain film.
Ce Mr, comme font la plus part des blancs dans ces pays d'Afrique est logé dans un luxueux hôtel. Il y invite toute femme qui semble fascinée par l'Europe. Certaines n'ont même pas l'âge légal pour faire ces choses avec des adultes.
Dans cette suite, où défile une pléiade de nanas, Fanfan, va passer son tour.
Mais Fanfan n'est pas une prostituée de luxe, encore moins une pute. Elle a un petit copain. Elle tient à lui et lui en elle. Quant Mr Sam, speudo que nous donnons au casteur dragueur de français, l'invite dans ces lieux, elle prend les précautions en y amenant son petit copain qu'elle fait attendre à la réception de l'hôtel.
Si casting il y a, il n'en demeure pas moins qu'avant, Mr Sam, doit poser des conditions pour que le rêve de Fanfan s'accomplisse. Le recruteur fait beaucoup de promesses à Fanfan, notamment la promesse de lui confier le second meilleur rôle du film, un cachet très très intéressant, mais à une condition. Sans le dire explicitement pour ne pas attirer l'attention sur ses méthodes de recrutement, Sam fait savoir à fanfan, qu'elle peut obtenir beaucoup plus si elle se montre très très très ouverte et coopérative…

Fanfan, qui tient vraiment à réaliser enfin son rêve, essaie de montrer au recruteur qu'il peut y avoir une ouverture si jamais, elle est retenue pour jouer dans ce film, dans un des deux principaux rôles dédiés aux deux actrices qui doivent y être les héroïnes.
Mais Fanfan sait au fond d'elle que Sam n'aura pas le droit de cuissage, tout au plus, un petit bizou sur sa vieille joue.

Malgré l'invitation pressante de passer à autre chose, après ce casting express, que lui lance Sam, Fanfan, comme elle s'était entendue avec son ami resté à la réception, reçoit son coup de fil, par le biais de son cellulaire. Qui est ce qui vous appelle, demande Sam, un peu jaloux ? C'est mon petit copain lui réponds Fanfan. Il m'attend parce que nous devons partir à l'hôpital, rendre visite à ma grand-mère qui est très malade. C'est un gros mensonge mis en place par Fanfan, pour s'échapper aux pulsions montantes de ce viel homme. Sam est désarmé, puisque Fanfan lui avait dit quelques heures plus tôt qu'elle avait perdu sa mère quand elle avait 12 ans. Et qu'elle a grandi avec sa grand mère paternelle qui l'a élevée elle et ses trois petits frères et soeurs.

Elle l'aînée de la famille, se sent investie d'un devoir envers ses frères et soeurs. Elle a arrêté ses études au lycée. Elle n'a pas eu son bac, parce qu'il fallait qu'elle travaille déjà pour amener de l'argent à la maison. Son père s'étant remarié, bien qu’aimant ses enfants, ceux-ci ont préférés ne pas habiter avec lui et sa nouvelle épouse.
Cette grand-mère est tout pour Fanfan. Elle part, non pas à l'hôpital, mais rejoindre son amoureux et donne un nouveau rendez vous à Sam pour signer le contrat.
Dans ce contrat, outre le cachet, on doit y faire figurer l'argent des billets d'avion aller retour Cameroun, Martinique via Paris et Martinique Cameroun.

En effet ce film doit se tourner en Martinique dans les caraïbes, un endroit très exotique. Le film va retracer la vie de Joséphine, une des femmes d'un des Rois de France. L'héroïne du film s'appelle effectivement Joséphine puisque c'était le prénom de cette mulâtre antillaise qui avait réussi à séduire un des Rois de France alors que nous sommes en plein esclavage.
Le rôle de Joséphine ne sera attribué à fanfan malgré sa beauté.

Quand elle revient, le lendemain avec un juriste de la place, le contrat est prêt. Tout y est, le cachet, sans être extraordinaire pour cette jeune débutante qui veut sortir du Cameroun et de la misère, quelque milliers d'euros, assortis des tickets repas, de l'hébergement en hôtels 3 étoiles dans Paris.... sont des avantages non négligeables, en tous cas pense-t-elle.
Sam, dont le visa arrive à expiration, prends l'avion et repart en France pour préparer les conditions d'accueil de ses collaboratrices. Puisque Fanfan est sélectionnée avec une autre actrice.

Deux semaines plus tard, c'est autour de Fanfan de fouler pour la première fois la France. Elle est très heureuse enfin crois t-elle de vivre son rêve. Mais, ce qu'elle ignore c'est que son rêve va bientôt se transformer en cauchemar.
Comme cela était prévu, avec toute l'équipe de la métropole au complet, elle prend l'avion pour Fort de France en Martinique où un mois de tournage est prévu.

La Martinique, c'est un des endroits les plus incroyables qui puissent exister sur terre. Sa beauté, c'est un mélange d'Afrique, d'Europe et de caraïbes, sa mer bleue claire, blanchâtre par endroit, attire les touristiques de la métropole, des Amériques et même de l'Asie qui viennent pour les uns s'y bronzer, pour d'autres la plongée sous marine pour d'autres encore le farnienté.

Fanfan en voyant la beauté de ce pays est aux anges. Il y trouve un peu de son Cameroun natal, avec ces arbres tropicaux longs comme des lianes du Mayombe, ces bananeraies qui s'étalent sur des hectares, ces montagnes et ces métissages, on se croirait dans un pays d'Afrique subsaharienne.
Elle a une chambre à l'hôtel, laquelle est voisine de celle de Sam qui a pris soin de ne pas s'éloigner trop de sa conquête future croit-t-il, du moins.
Pendant trois jours environ, le tournage se passe comme prévu, même si pour des raisons encore un peu obscures pour le moment, Fanfan doit reprendre plusieurs fois les mêmes prises.

Un soir, alors que le tournage vient de se terminer, Sam se pointe devant la chambre d'Hôtel de sa voisine. Cette dernière se prélassant dans sa baignoire doit abréger son bain, pour venir ouvrir précipitamment la porte de sa chambre à Sam qui prétexte une prise ratée. Ici, on peut rappeler que Sam est le producteur et le réalisateur de ses films. Donc c'est vraiment le boss qui a prise sur tout le plateau de tournage.

Fanfan, qui n'a pas vraiment l'habitude de ces lieux trébuche et sa serviette de bain qui entoure son joli corps tombe.
Ce qui laisse un peu de temps à Sam d'admirer enfin le corps à moitié nu de cette actrice en devenir. Il est troublé. Mais pour ne pas être la proie de ce prédateur en manque, elle doit rapidement rattrapée l'erreur....

Elle est très agile Fanfan. C'est une véritable actrice. Malgré, les reproches de son réalisateur, Fanfan s'investit complètement dans son personnage. Elle y met du coeur, du sérieux, de l'amplitude et de la grâce. Ce qui impressionne certaines de ses collègues et fait peur à Sam. Pensant que, complètement libérée, cette fille, sortie tout droit de l'Afrique, ne pourra plus accepter ses avances.
Il doit donc accélérer les choses. C'est ainsi qu'avec la complicité d'un antillais son ami proche et partenaire de fanfan, dans une des scènes du tournage, Sam demande à ce qu'une des nombreuses scènes soit reprise.
Puisque c'est une scène qui ne se joue qu'à deux, Sam, attends un moment où il sera vraiment en prise avec Fanfan, pour procéder à des attouchements lorsque l'antillais pourra faire un petit tour aux toilettes.
Le moment est arrivé. La scène est suspendue, Joé (pseudo de l'antillais) s'absente. Il est environ 22 heures. Fanfan se retrouve face à face enfin avec Sam qui lui propose cette fois ci de coucher avec lui. Il la brusque, la jette dans son lit. Fanfan se débat et réussit à calmer les ardeurs de ce lapin chaud.
Puisque tu joues bien ton rôle poursuit Sam, je pense que nous pourrions revoir à ta faveur ton contrat.
Il faut rappeler qu'en quittant Yaoundé, Fanfan avait eu droit à une avance sur cachet.
Cette avance lui a permis de s'acheter un peu de fringues, de boots, de maquillage... Toutes ces choses qui rendent les filles comme elle, encore plus belles. En Martinique, Fanfan ne connaît pas les gens, même si elle commence à se faire quelques amies.
Ce chantage que lui inflige son réalisateur est un vrai défi à son caractère bien trempé. C'est une fille qui sait ce qu'elle veut et ce qu'elle vaut. A l'annonce de ce chantage et de ces avances, elle répond simple par non. Elle est une actrice, pas une pute, ni des rues, ni des hôtels. Je ne veux pas modifier mon contrat. Continuons avec celui que l'on a conclu à Yaoundé où vous êtes parti me chercher.

Sam est furieux. Lui qui a toujours eu facilement les filles, par l'argent qu'il possède. En effet, c'est un homme riche qui a gagné sa vie en faisant des films, et en investissant aussi dans l'immobilier, dans le sud de la France. Il croit qu'aucune femme ne lui résiste. Mais Fanfan tient bon. Elle demande à son réalisateur de courtisan de laisser tomber ses avances car il n'a aucune chance.

Elle repart dans sa chambre dormir, pense-t-elle. C'est une véritable nuit d'enfer qui commence, puisque 2 heures plus tard Sam revient à la charge. Il n'a pas choisi d'être son voisin pour rien ?
Puisqu'il va demander, pendant plus d'une heure, à fanfan d'ouvrir sa chambre pour qu'il, rentre.
Fanfan, pour mettre fin à ce harcèlement qui en devient un, menace de descendre à la réception de l'hôtel pour tout raconter aux maîtres des lieux.
Fanfan, par son caractère vient encore de gagner une manche dans le duel qui désormais l'oppose à son réalisateur et courtisan. Sam rentre frustré dans sa chambre. il est 2 heures du matin.

Ce chantage va durer presque deux semaines. Ce qui perturbe complètement le tournage, puisque tout le plateau est désormais au courant de l'histoire, de ce harcèlement. Vaille que vaille, sentant les menaces de la remplacer se pointer, Fanfan, va jouer les apaisements. Elle prend des initiatives en proposant à son réalisateur d'attendre leur retour à Paris et de ne pas gâcher ce travail et ce tournage. En fait, ce n'est qu'une stratégie montée par cette petite camerounaise aux ambitions démesurées. Elle craint qu'en refusant avec un tel mépris les avances de Sam, que ce dernier ne puisse pas honorer le reste de son contrat : son billet retour et le reste de son cachet.

Le tournage dans ces conditions est complètement raté, puisque d'autres filles figurantes dans quelques scènes à peine vont aussi faire l'objet du harcèlement de la part de cet homme, décidément en forme, malgré son âge.

Trois semaines plus tard, Fanfan réussit à regagner Paris, après avoir mis la pression sur Sam pour qu'il lui paie le billet avec la menace d'un procès pour harcèlement sexuel. En effet, depuis quelque temps, Fanfan communique avec quelques parents éloignés et amis restés en France métropolitaine. Elle les informe de cette chose qu'elle est en train de vivre. Ceux-ci donc lui prodiguent quelques conseils pour pouvoir se sortir de ce piège.

C'est ainsi, quand elle met pied à Pairs, ou plus exactement dans la banlieue Est de Paris, elle sans réfléchir, intente un procès contre son réalisateur, alors que son visa de séjour est déjà expiré.
C'est là que va se transformer le rêve d'une douce fille qui voyant en grand son avenir loin de son pays natal, en véritable cauchemar.
Puisque avec cette action intentée contre celui là même qui avait été la chercher, elle déclenche une série de drames personnels qu'elle aura du mal à faire face tout au moins au début.

La première des conséquences de cette action en justice est qu'elle ne recevra plus ni le billet retour au bercail, ni le reste du cachet. La raison invoquée par son réalisateur est la rupture abusive du contrat qui serait du fait de Fanfan. C'est un comble. C'est un homme riche, qui peut donc se payer des grands avocats de la place de Pairs.
C'est désormais un combat entre le pot de terre contre le pot de fer.

Alors que certains de ses amies avaient soutenu Fanfan quand elle était au coeur de ce harcèlement. Quand elle arrive à Paris et que les choses semblent tournées au vinaigre pour elle, les mêmes amies se font rares. Certaines de ses collègues, sans doute jalouses et de sa beauté et de son caractère la désapprouvent et son prêtes à témoigner à la barre contre elle.

Fanfan, quand nous la rencontrons pour la première fois est au plus mal. Elle n'a plus aucun sou. Même si elle doit compter sur la générosité d'un parent qui l'héberge. Mais, elle qui a toujours voulu avoir son indépendance est mal à l'aise avec cette situation.
Lorsque nous prenons le temps de l'écouter, c'est aussi ça Etika, cabinet qui vous écoute et qui vous guide dans vos démarches, nous sommes dans un restaurant, nous nous rendons compte qu'elle a vraiment besoin d'aide.
Elle nous sort sa plainte. Elle explique son problème. Et nous lui posons la question suivante pourquoi ne rentre-t-elle pas au Cameroun ? Elle nous avoue qu'elle n'a pas le billet, que le viel homme ne veut plus le payer, alors qu'il y a eu manifestement des fautes professionnelles et des tentatives d'attouchements sexuels dont Fanfan a été la principale victime. Mais le problème dit-elle; c'est que je n'ai pas de papiers en règle. Mon visa a expiré depuis plus de 5 mois. Je suis en situation irrégulière. Je ne peux donc pas travailler pour avoir l'argent pour payer soit le billet retour soit un Avocat et défendre mon honneur, pour faire faire payer à ce Mr ce qu'elle m'a fait et ce qu'elle a fait aussi à d'autres filles avant elle.
Nous lui disons simplement ceci, ce n'est pas parce que qu'elle est en situation irrégulière qu'elle n'a pas de droits notamment les droits liés au respect du code du travail par son employeur ?
Le combat de fanfan, c'est de faire condamner au pénal et au civil ce salaud et oublie d'aller poser le problème aux prud'hommes pour essayer de récupérer le reste de son cachet.
Encore qu'ici le problème de la recevabilité de sa requête pouvait de poser quant au tribunal territorialement compétent.
Toujours est-il qu'avant de nous rencontrer, elle avait été dirigée vers quelques associations de femmes victimes de harcèlement sexuel. Mais sa situation de clandestine était une entrave certaine à l'action de ces associations. N'empêche qu'elles avaient pu quand même lui donner de précieuses informations. Gracieusement, Nous mobilisons nos compétences, nos ressources, mais en vain. Nous lui proposons même des jockers pour qu'elle solutionne ses problèmes...

Aujourd'hui, deux ans après les faits, Fanfan est toujours sans papiers. Elle a abandonné les poursuites contre son bourreau, faute de moyens. Elle a entamé une formation de vente. Elle a enterré provisoirement son rêve d'actrice. elle vit de petits boulots et de quelques histoires amoureuses pas très sérieuses, même si la dernière qu'elle vit avec un brésilien l'est assez. Elle aimerait être maman pour combler le vide de sa vie causée par l'exil forcé. Mais elle a des soucis de fe...... Elle consulte les spécialistes. Elle téléphone régulièrement à ses petits frères et soeurs restés au Cameroun.
Elle n' a plus du tout des nouvelles de Sam. Un jour croit-elle, on parlera d'elle quand elle aura résolu son problème de papiers, puisqu'au final elle compte s'établir ici, pour aider sa famille restée au Pays.

Aujourd'hui au moment où nous accouchons ces mots, elle a le moral. Sa formation de vente l'enthousiasme et est plus amoureuse que jamais, hélas, pas avec son copain du Cameroun. ici l'éloignement a eu raison de leur amour.

Je pense qu'en lisant cette affaire, vous tirerai des enseignements dans vos vies.
Aux filles africaines qui rêvent de l'Europe, nous leur demandons de réfléchir bien avant de faire le grand voyage car, du rêve, on peut se retrouver comme Fanfan en plein cauchemar.

Bonne lecture et à bientôt pour d'autres cas de vie et de situation que nous confient nos clients avec bien sur leur accord pour la publication tout en respectant leur anonymat.

Avec leur accord, sous anonymat, nous publions leur histoire pour qu'elles servent aux autres.

Michel Okemba-Ongouya
Concepteur, Modérateur et Rédacteur en chef du site www.ethique-et-affaire.com
Gérant/ Consultant du Cabinet Etika Consulting

L'affaire Mademoiselle K



Article publié le 15/09/2009


C'est l'histoire authentique de Melle K alias Katou.
Pour des raisons de conidentialité nous avons donné des pseudos et masqué un certain nombre d'endroits et de situations.

Bonne lecture et partagez là sans modération.


TOUT, ICI SUR TERRE QUI NE ME TUE PAS, ME REND FORTE DINGUE

Telle pourrait être la devise de Mlle K. K comme Katou.
Une jeune fille, la trentaine à peine, une beauté, noire silure, née en Côté d’Ivoire, dans le nord du Pays, décide de le quitter après beaucoup de souffrance, le fuit et arrive en France.

Son histoire, par son abomination, sa cruauté et son inhumanité, illustre la cruauté et la bêtise humaine ; la folie et l’animalité qui sommeillent dans chacun d’entre nous.
Lisons là ensemble, vous verrez que les mots choisis pour la conter, ne sont pas faux, ni manifestement exagérés.
Un matin en pleine guerre civile en Côte d’Ivoire, à 5 heures du matin, des inconnus pénètrent dans leur maison en pleine campagne ivoirienne. Maison où elle habitait avec son frère, sa sœur cadette, sa mère et son père. Dans cette côte d’Ivoire, le pays d’Houphouet Bogny où il faisait bon d’y vivre quelques décennies plus tôt, la folie, par la guerre civile qui bat son plein, a envahit les esprits des hommes et des femmes de ce beau pays, jadis cité en exemple dans des écoles de sciences po en Europe, par le modèle que le père de la Nation ivoirienne feu Félix Houphouet Bogny a su concevoir et pérenniser plus de 3 décennies durand.
Ces inconnus cagoulés et armés jusqu’aux dents pour faire la chasse, non plus à ce qui n’était pas ivoirien, ivoirité oblige : cette monstruosité inventée de toute, pièce par les seigneurs de la guerre, pour justifier leur crime, mais aux chrétiens de ce village paisible. La famille de Katou, originaire du Nigeria voisin et qui y habite depuis les années 1930, va connaître une véritable expédition punitive. Le père, outre le fait d’être chrétien est aussi chef de village qui a le tort d’appartenir à un parti politique d’un des ténors de la politique en côte d’Ivoire. Il est abattu froidement devant sa femme et ses trois enfants. Katou est battue et violée jusqu’à être laissée pour morte. La sœur cadette et la mère vont prendre la fuite. Le frère est séquestré dans un premier temps. Les voisins qui sont témoins de cette barbarie assistent au loin sans assistance, ni appel au secours.
Katou, au réveille, après un moment d’inconscience, réussit difficelement à appeler elle-même les secours. Mais les barbares courent depuis déjà des heures dans la nature.
Les miliciens proches de la famille politique de MR Akoum, le défunt père de Katou, apportent secours à cette dernière, l’envoie à l’hôpital. Elle y restera plus de deux semaines.
Pendant ces deux semaines, elle n’a pas les nouvelles et de sa mère et de son frère aîné et de sa sœur cadette. Dieu merci, le jour de l’attaque, son fils de 6 ans était en scolarité en ville chez une de ses tantes.
Quand elle arrive à rentrer au contact, non pas avec un des membres proches de sa famille, mais avec sa famille plus ou moins éloignée, elle apprend que son frère aîné est porté disparu, sa maman et sa sœur cadette, sont bien vivantes. Mais pour des raisons de sécurité elles sont cachées, car, les auteurs de ce forfait, craignant un jour d’être démasqués, avaient décidé d’en finir avec toute la famille.
Lorsqu’elle réalise que son cauchemar n’est peut être pas terminé, alors que nous sommes au sommet de cette folie meurtrière en, Côte d’ivoire, elle prend la fuite. Elle quitte la Côte d’ivoire cachée sous une fausse identité, rejoint le Burkina Faso, d’abord à pieds.
De là, elle prend le camion pour le Mali où elle séjourne plus d’un mois, auprès d’une famille de son père exilée depuis des lustres au Mali. Cette dernière tente de la retenir vers son voyage vers l’inconnu. En, effet, Katou, ne sait pas où elle compte partir. Ce qui l’intéresse ; c’est être loin de la Côte d’Ivoire et de ses barbares qui sont à leur recherche.
Elle va finir par quitter en pleine nuit le Mali, pour l’Algérie.
Ici, elle y restera plus de 3 mois. Le temps de faire toute la traversée du pays depuis Bergj Mokhtar, jusqu’à Bechar à la frontière avec le Maroc, en passant par Aoutef, Adrar, Kerzaz, et Beni Abbes.
Au Maroc elle y reste plus de deux mois. Sa volonté de fuir loin la Côte d’ivoire est plus forte que les difficultés qu’elle rencontre durant tout ce trajet. Comme elle a été violée dans sa chair et dans son âme, elle fuit des hommes comme de la peste, pourtant elle doit trouver des stratagèmes pour que ceux qu’elle rencontre sur son chemin ne remarquent pas cet état de chose. Par ce qu’elle est belle, même si elle parait complètement déprimée, sale et clochardisée, vu ses conditions de vie.
C’est au moment où elle s’apprête à prendre la mer par des moyens de fortunes, au large du Maroc, dans les environs de Tanger, non loin du détroit de Gibraltar, qu’elle a le réflexe d’appeler une cousine restée à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette dernière va lui annoncer une très bonne nouvelle mais aussi une très mauvaise nouvelle.
La très bonne, c’est que sa mère est en vie ainsi que sa soeur cadette. Elles ont quitté aussi la Côte d’ivoire avec la complicité d’une milice aux frontières avec le Burkina Faso. Qu’elles s’y trouvent.
La très mauvaise, c’est que son frère est toujours porté disparu. Probablement qu’il aurait fait l’objet d’un enlèvement et sans doute tué avec d’autres et enterré dans une fosse commune, comme c’est la coutume en ces temps de folie humaine où, en temps de guerre, les hommes n’ont plus aucune valeur. Quelque fois, ils sont confondus à de la merde, de la boue voir à une simple chair pour nourrir le bétail…. sans âme, ni dignité.

Elle accuse le coup, malgré les retrouvailles très émouvantes, au téléphone, quelques heures plus tard, avec sa mère et sa sœur cadette, désormais exilées au Burkina.
Elle a désormais un plan. C’est de partir en Espagne et si possible en France, en tout cas très loin de la Côte d’Ivoire, parce que la Belle Katou, n’est belle que par le souvenir. Ce souvenir des belles années, des journées heureuses, des beaux week ends passés avec toute sa famille à Pokal, le village natal.
Cela fait plus de six mois que cette beauté est partie. Pour la retrouver pense t-elle, il n’y a que l’exil, loin de mon pays natal.
C’est ainsi que malgré les appels insistants à la raison de sa maman et de sa sœur, qui lui, demandent de les rejoindre au Burkina, elle décide de faire la traversée de la méditerrané dans une espèce de bateau cabane.
Quelques jours de traversée suffisent, malgré le gros risque pris, parce qu’il y a des noyages dans cette partie de la mer. Et beaucoup de jeunes africains et africaines comme elle, pour fuir la guerre ou la misère ont péri aux portes du bonheur, du paradis, qu’est l’Europe, pensent t-ils, du moins quand ils décident de faire la grande traversée.
Katou a eu un peu de chance dans son drame. Elle n’est pas restée morte dans cette mer, au risque d’être dévorée par des requins, comme des dizaines d’autres exilés avant elle et après elle. Tout ce qui ne me tue pas, me rend forte dingue, dit-t-elle. Enfin la terre ferme de l’Espagne foulée, elle décide de changer immédiatement son plan. Elle décide d’aller demander l’asile politique en France, puisque pense t’elle et avec des infos et conseils reçus de la part d’un lointain ami, elle a plus de chance de se faire admettre comme réfugiée politique, vu ce qui est arrivé à son père.
Au passage elle se fait héberger par la communauté malienne de ce pays qui n’est pas aussi nombreuse que celle qui vit en France. C’est son bambara appris, au côté d’une de ses anciennes copines maliennes, en Cote d’ivoire, alors qu’elle était commerçante à Abidjan qui lui a permis de tisser cette relation fructueuse.
Puisque quelques semaines plus tard, elle va être dirigée en France dans la communauté malienne pour ses premiers jours en France. Elle y est accueillie en région parisienne (Ile de France), dans les envions d’Asnières Gennevilliers, dans le département des Hauts de seine.
Elle n’a plus du tout de l’argent pour vivre. Avec l’aide des nouveaux amis maliens, Katou, va précipitamment introduire sa demande d’asile politique sans prendre le temps de choisir les hommes et les femmes compétents en la matière. Comme vous le lirez dans les pages qui suivent, cette demande mal introduite et mal rédigée par des faux amis, qui lui demandent un peu de tune, va lui poser des problèmes quelques mois plus tard.
Elle devait faire vite, pour avoir ne serait-ce qu’un récépissé de dépôt de candidature. Avec ce récépissé, pense-t-elle, les portes vers l’emploi lui seront grandement ouvertes. Quel emploi, quelle occupation dans cette France, pour gagner sa vie ? Cette France devenue très fermée à l’endroit des immigrés, un pays où les diplômés étrangers régulièrement admis en France, voir même des français d’origine étrangère ont du mal à trouver du travail.
Nous sommes en 2006, il n’ y a pas encore cette crise des années 2008/2009 où tout parait compliquer pour le primo arrivant en France.
2006, c’est la droite qui est au pouvoir. Ce sont les lois Sarkozy. Des lois les plus dures que la France ait votée sur les étrangers en France. Elles font mal aux étrangers sans papiers. Nous sommes eu cœur de l’immigration choisie.
La campagne présidentielle approche. Toutes les voies des français et françaises sont bonnes à prendre y compris celles des français qui votent très à droite, pour gagner la plus haute place des dignités publiques.
Dans ce contexte de climat tendu dans le pays, Katou en est la victime par ricochet et cela, à plusieurs reprises.
Elle qui s’imaginait arriver au paradis, n’est qu’au début d’un autre feuilleton douloureux de sa vie.
D’abord l’ami malien qui l’a hébergée gracieusement est licencié, parce que, le patron, sous le contrôle de l’inspection du travail, a découvert qu’il travaillait sous une autre identité : celle de son frère, parti deux ans plus tôt en Afrique diriger les travaux de construction d’un château d’eau de leur village.
Cet ami doit repartir vivre dans un des nombreux foyers des
travailleurs i
migrés de la région parisienne, auprès de ses cousins.Pendant plus d’une semaine Katou dort dehors. Elle est SDF et se nourrit auprès des associations caritatives, comme les restos du cœur, Emmaüs le secours populaire…
C’est précisément lors d’un des repas qu’il va expliquer son calvaire à un des bénévoles du secours catholique. Oui elle la chrétienne violée pour sa religion, n’a pas renoncer à cette liberté si précieuse et ci chèrement acquise sous d’autres cieux.
C’est cette croyance en Dieu qui va lui ouvrir des nouvelles portes, après des jours d’errance.
En effet, à la sortie de cette rencontre cette bénévole du secours catholique, va la conduire auprès d’une femme qui est son amie. Cette dernière la trentaine passée, mère de deux enfants, est en train de vivre aussi un cauchemar dans sa vie, puisque elle vient quelques mois plus tôt, de perdre son mari. Chez elle il y a de la place dans son cœur et dans son appartement.

Cette jeune veuve d’origine ivoirienne qui n’a jamais vu Katou, ni connu ses parents est émue par l’histoire de Katou : l’assassinat de son père, son viol, l’enlèvement de son frère, sa traversée du désert du Burina Faso au Maroc en passant par le Mali pour arriver en Europe. Elle qui vit un drame, accepte, sans hésitation à partager désormais sa solitude de jeune veuve avec Katou quand son amie du secours catholique le lui demande.
Imalla ainsi s’appelle cette ivoirienne est aussi chrétienne, comme Katou, mais c’est surtout la détresse qui pousse Imalla à accueillir sous son toit Katou.
Désormais, elle a un toit, un endroit où elle peut commencer enfin à vivre. Elle téléphone régulièrement à sa famille au pays : sa mère qui a récupéré son enfant, sa sœur, même si elle a perdu définitivement l’espoir de revoir son frère aîné vivant, même si sa situation administration avec la préfecture de Paris n’est pas encore régularisée. Elle a bon espoir. Ici vraiment l’espoir est la raison de vie de Katou.
Pourquoi la Préfecture de Paris et non la préfecture des Hauts de Seine ?
Parce qu’avant d’avoir l’assistance de Imalla, elle avait été, sous les consignes de cet ami malien, domicilier son adresse à Paris, pensait-il, là bas, la procédure de reconnai
sance de qualité d’exilée politique serait plus rapide et plus facile à ob

enir que dans le 92 : département tenu par la droite et qui obéît à la lettre aux lois sarkozy. N-y est-il pas lui-même le notable vénéré de ce département ?
La domiciliation d’adresse dans le cas de Katou, comme la plupart des étrangers en situation de demande d’asile, est monnaie courante.
Ce sont des associations qui acceptent gratuitement d’héberger le courrier des primo arrivants avant qu’ils aient une adresse postale fixe et reconnue comme telle par des administrations. Cela leur facilite les démarches pour l’obtention de leur titre de séjour.
Mais comme vous lirez dans les pages qui suivent, ce système n’est pas toujours sans poser de problèmes aux étrangers qui le choisissent.
Katou est bien avec sa colocataire, elle vient de trouver, par le biais d’un autre ami malien, une place comme serveuse dans une cafétéria dans un des foyers des travailleurs immigrés à courbevoie. Emploi qu’elle occupe à temps partiel. Le reste du temps, elle fait des ménages chez des particuliers.
Au foyer, qui est habité majoritairement par des hommes de confession musulmane, Katou se fait passer pour Maïmouna (prénom musulman), pour laisser croire aux résidents de ce foyer qu’elle est musulmane. Elle doit subir des dragues, des avances de quelques habitants en quête d’amour ou de sexe, puisque la plupart d’entre eux sont des hommes mariés dont les femmes vivent en Afrique.
C’est sous ce pseudo qu’elle s’est choisie pour être à l’abri des moqueries, des vexations et des avances de certains intégristes musulmans dans ce foyer que nous faisons sa connaissance. C’est en souvenir de ses violeurs musulmans de la Côte d’Ivoire qu’elle s’est choisie ce pseudo : une espèce de protection.
Depuis plus d’un an, nous (le cabinet Etika Consulting) avons un accord avec la direction du foyer où Maïmouma alias Katou, travaille, pour y donner des cours d’informatique et de bureautique.
Sa beauté qu’elle commence à recouvrer, malgré son choc psychologique vivace encore dans son esprit, attire les regards. Nous n’en sommes point indemnes. Plusieurs fois nous prétextons prendre un café quand elle est de service pour pouvoir, non pas la draguer, comme le plus grand nombre de ses clients, mais lui parler, pour savoir un peu plus sur sa vie.
Plusieurs mois s’écoulent, nous avons désormais un contact facile avec cette beauté qui est dans cet endroit par hasard, voir par erreur. Cela nous interpelle.
Elle sait tenir une bonne discussion, très au fait de l’actualité africaine dont elle achète les journaux, regarde la télé…, Elle nous confie son désir d’apprendre l’informatique. Elle qui n’a pas eu de chance dans sa vie. Précisément c’est notre raison d’être dans les foyers : donner une deuxième chance à ceux que la vie n’a pas gâté. Nous lui suggérons d’ailleurs de venir s’inscrire à nos cours.
Elle est très hésitante, non point que les prix que nous pratiquons l’en dissuadent. C’est sa vie passée, son histoire qui la bloquent et l’empêchent de débuter toute relation avec autrui, surtout dans ce milieu très masculin. Notre invitation est dépourvue d’intérêt malsain. Nous ne sommes pas éthique et affaire pour rien.
Elle n’a pas spécialement, tort comme vous le lirez plus tard dans ces pages, de se méfier de ce milieu matcho, qui sent la bestialité et la violence.
Ce que nous cherchons : la rencontre avec Maï est enfin arrivé.
C’est un lundi, à 13 heures, nous venons de terminer nos cours, elle venait de terminer son service, et se dirige vers l’arrêt de bus qui est à environ 500 mètres du foyer, qu’elle nous interpelle puisque nous sommes devant elle.
Nous l’attendons et nous faisons le reste du chemin ensemble, jusqu’à l’arrêt de bus. Depuis des mois une confiance réciproque s’est établie entre elle et nous.
Spontanément, sans lui demander quoique ce soit, elle se met à nous raconter son histoire. Nous sommes prie par une intense émotion. C’est notre nature. Nous sommes très sensibles. C’est ce côté femme qui est en nous. Nous l’écoutons attentivement pendant toute la durée de notre marche puisque nous décidons de marcher ensemble et non plus de prendre le bus, jusqu’à la défense : le quartier d’affaires des Hauts de seine, voir de Paris.
A la fin de ce long et pénible récit, nous lui proposons gracieusement nos services. Parce que, outre les cours informatiques, comme cela est précisé sur ce site, nous faisons aussi de l’accompagnement administratif des étrangers en proie avec l’administration française, dans des préfectures et dans des mairies.
Cela tombe bien pour elle car, elle vient de recevoir quelques jours à peine la réponse de la préfecture de police de Paris qui vient de rejeter sa demande d’asile politique.
Ce refus nous consterne, vu le dossier de Mademoiselle Maïmouna. Nous prenons l’engagement de mettre toute notre énergie, notre volonté, nos compétences et celles de nos partenaires (des Avocats qui travaillent avec nous) au service de son dossier, d’essayer de rattraper les lourdes imperfections de la première demande.
Nous rédigeons d’abord un premier recours que nous pouvons qualifier d’amiable. C’est un recours gracieux que nous introduisons auprès du Préfet.
Nous nous prémunissons de nouveaux éléments comme par exemple le certificat médical qu’elle fait venir en urgence depuis la Côte d’ivoire, pour prouver son viol à l’administration française, ou encore son suivi médical en France. A cette occasion, avec l’aide d’une association nous la faisons inscrire auprès d’un cabinet de pschanalyste pour faire le point avec elle des séquelles dues au viol.
Nous envoyons ce recours. 4 mois plus tard la préfecture confirme le rejet de sa demande, lui demande de quitter le territoire, dans un délais d’un mois, malgré le dossier en béton que nous avons constitué.
C’est devenu l’habitude de voir les lois de la république bafouées par ceux la même qui sont sensés les faire respecter, parce qu’à la veille de l’élection capitale, on a décidé de faire un clin d’œil à la partie la plus extrême de la droite française, parce que l’on fait un signe fort à une personne qui est décidé coûte que coûte à être Président de la république. Parce que s’il gagne, étant devenu fort, on risque de perdre son confortable fauteuil de préfet…
Comme la loi nous autorise, nous tentons un recours auprès du juge administratif.
Il faut faire le recours auprès du tribunal administratif dans les délais impartis.
Ici, nous prenons cette fois-ci contact avec une Avocate, notre partenaire qui à l’époque dispose des bureaux dans le 7ème arrondissement de Paris. Bureaux qu’elle partage avec une consoeur. C’est cette dernière qui va s’occuper du dossier de Maïmouna.
Cette Avocate Rika, de son prénom, humaniste jusqu’aux chevilles, la quarantaine à peine, très futée par ce contentieux qu’elle en a fait sa spécialité : le droit d’asile, écoute avec beaucoup de tendresse l’histoire que Maïmouna lui conte. Au final elle accepte de défendre ce dossier moyennant des honoraires modiques. Elle introduit le recours dans les délais. Elle insiste à ce que Maïmouna continue de voir sa psychologue. Nous l’accompagnons une fois par semaine à ce rendez vous.
Des mois passent, nous n’avons pas de réponse, ni de lettre nous fixant au moins la date pour l’audience devant le Tribunal administratif. Nous sommes un peu inquiets. Ceci d’autant plus que les services de l’aide sociale demandent, avec insistance, les papiers en règle, pour renouveler l’aide sociale qu’ils accordent à Maïmouna.
Du côté de son travail, les choses aussi se compliquent puisque le gérant du foyer : l’ami de son ami, commence à réclamer son dû. En effet, depuis plusieurs mois, pour service rendu à Maïmouna, le gérant lui fait des avances, d’abord, ensuite du chantage, enfin pour finir, du harcèlement moral au travail. Un matin elle nous le confie. Nous sommes une nouvelle fois consterné par ce genre de comportement.
Ce Mr, Dollo le pseudo que nous lui accordons, est proche de la retraite. Ayant une dentition rongée par l’alcool et les cigarettes, est marié avec deux femmes, et a fait une douzaine d’enfants. Maïmouna qui est insensible à ses avances, son harcèlement et pouvant être sa fille, est déterminée à ne pas céder, malgré sa situation de précaire sans papiers.
Ce qui arriva, arrive. Le bourreau, l’harceleur a eu raison d’elle. Elle est donc licenciée sans préavis, ni indemnités. Sans papiers = sans droits ?
Décidément, c’est la loi des séries. Le malheur n’arrive jamais seul. Un autre arrive dans la semaine. Alors que nous attendions depuis des semaines le courrier du TA pour nous fixer la date de l’audience, Katou qui a retrouvé son nom de Chrétien depuis son licenciement de la cafétéria du foyer de Courbevoie, rend visite à l’association qui domicilie son adresse. C’est la troisième visite en moins de trois semaines. A la dernière, elle n’avait pu accéder au bureau de cette association, parce que le local était en travaux. Pour des raisons de sécurité dit-on, il avait été fermé au public. Sauf que si tu avais un courrier dont l’arrivée était imminente, tu ne pouvais pas le récupérer au cas où il arriverait effectivement, car aucune consigne dans ce sens n’avait été donnée.
Et notre pauvre Katou va vivre cette situation à ses dépends. Puisque quand elle va revenir à cette adresse, elle s’aperçoit que depuis plus de 15 jours le facteur est passé déposer le courrier que nous attendions depuis des lustres, au local de l’association. Ce courrier qui avait été envoyé par le tribunal administratif de Paris et déposé par la poste juste avant les travaux, laissait juste 15 jours à Katou pour se préparer pour l’audience. Et c’est quasiment pendant ces 15 jours que Katou n’a pu accéder au local pour récupérer ce courrier. Cela semble comme une malédiction, c’est pourtant ce qui s’est passé.
Lorsqu’elle prend possession de ce courrier et quand elle lit la date fixée pour l’audience, elle se rend compte que Tribunal a déjà siégé il y a deux jours. Elle fond en larmes. Elle nous appelle parce qu’elle fondait beaucoup d’espoir sur la présence de son Avocate et de tous derniers éléments que l’Avocate avait en sa possession, même si la plus grande partie de la procédure devant ce tribunal est essentiellement écrite et que l’Avocate avait envoyé les mémoires du dossier bien avant le jour de la clôture de l’instruction du dossier et de l’audience.
Mais Katou, à tort ou à raison pensait que c’est le sort qui continuait de s’abattre sur elle.
Malgré sa déception, nous partîmes voir l’avocate le lendemain pour lui faire état de cette situation inédite.
Elle en prit acte, téléphona au secrétariat du tribunal pour essayer de faire annuler ce procès qui a eu lieu sans elle en invoquant un cas de force majeur. C’était une argumentation qui ne tenait pas. La secrétaire lui informa seulement de la date du rendu du délibéré ou de l’envoie de la décision du tribunal par la poste.
Mais avec ces incidents malvenus, Katou avait une forte intuition que les choses étaient pliées, la messe, comme on le dit, était dite. Le jour où elle reçu le courrier du TA, les choses confirmaient son intuition.
Le recours en appel que lui avait proposé son Avocate était devenu sans grande portée.
Cela se présentait un peu comme un combat entre le pot de fer et le pot de terre.
Quoique que le pot de terre fasse, il ne pouvait que se fracasser devant cette masse de fer qu’est l’administration française.
Pour contourner cette masse, nous lui donnons quelques pistes que nous ne pouvons hélas pas dire publiquement ici.

Aujourd’hui, deux ans après les faits, Katou de son vrai Prénom Marie Christine est titulaire d'une carte de séjour vie privée et familiale, est mère d’une petite fille d’un an et demie, à changé de domicile puisqu’elle a son propre logement et travaille désormais à, temps plein.
Sa peur, voir sa phobie des hommes a disparu. Comment elle aurait eu cet enfant si cette peur persistait ?
Elle compte rendre visite à sa mère, son fils et sa sœur cadette après les élections ivoirienne de novembre prochain.

TOUT ICI SUR TERRE QUI NE ME TUE PAS, ME REND FORTE DINGUE
Faites comme elle et vous vous en sortirez, quelque soit vos problèmes.
Faites en une leçon de vie pour votre vie personnelle comme pour votre vie professionnelle.
J’espère que vous en tirerez des enseignements.
Bonne visite et à très bientôt.



Michel Okemba-Ongouya
Rédacteur en chef,
Modérateur et
Administrateur du site.
Gérant du Cabinet Etika consulting

Affaire sissoko Makan

L'Affaire Sissoko Makan
Dossier Publié le 06 septembre

L'éffaire Sissoko Makan
C'est sans aucun doute, le dossier le plus incroyablement difficle que nous ayons eu. Accrochez vous bien, pour vraiment le comprendre et en tirer les leçons de vie.
Nous y avons mis de l'énergie, de la générosité et de la determination. C'est le dossier de notre vie ou plus exactement, le dossier de vie de notre jeune cabinet.

C'est le dossier de Mr Sissoko Makan.
Il arrive en France en 1988.
Plus de 10 ans, il sollicite la régularisation de son séjour par le biais d'un Avocat de la place de Paris que nous taisons volontairement le nom pour ne pas faire sa publicité dans un sens comme dans un autre.
Il y a une méprise sur le dossier de ce Mr qui est confondu avec un autre Sissoko Makan.

Ici une précision s'impose.
Il ya une tradition encestrale malienne. C'est celle qui permet aux frères et aux cousins d'une même famille, à la naissance de leur enfant de sexe masculin, de donner à ces derniers, le nom et le prenom de leur grand père.
La seule différence entre ces cousins est leur date de naissance.
Or au Mali, un peu comme dans certains autres pays du continent noir africain, les services de l'état civil ne sont pas toujours au point.
Au point où, dans les années avant indépendance et jusqu'aux années 1970, le mois et le jour de naissance d'un enfant ne sont pas mentionnés dans l'acte de naissance. Ce qui fait que plusieurs enfants nés en 1971 peuvent avoir la même date de naissance, puisqu'ils n'ont ni de mois, ni de jour de naissance propre à eux.
Si dans une même famille, il y a pour une année donnée, plusieurs naissances par les mêmes frères et les mêmes cousins, il y a une forte probabilité que ces naissances soient confondues puisque les enfants de cette lignée vont au final porter les mêmes noms et les mêmes prénoms. Une tradition que le droit français des étrangers ignore.

S'agissant de Mr Sissoko Makan la Préfecture de Melun va confondre son dossier avec un autre Sissoko Makan, malgré les preuves irréfragables qu'il fournit.
On pense qu'il a usurpé l'identité d'un autre Sissoko Makan. Il aurait acheté les preuves pour justifier de sa présence en France depuis plus de 10 ans de manière inintérrompue. C'était le fondement de sa légitime demande.
Il saisi un Avocat pour le défendre devant le Tribunal adminsitratif de Melun.

Les allégations du préfet sont rejetées. La decision du Préfet est annulée. Il est même condamé à payer les frais de procédures : les fameux frais de l'article 700 du code de procédure pénale.
Mais L'Avocat, qui aurait par la suite demander un réexamen du dossier ne le fait pas, alors qu'il a encaissé de confortables honoraires se chiffrant à plusieurs milliers d'euros.
Pendant plus d'une année, Mr Sissoko ne sait pas où en est le dossier. Au lieu de faire pression sur l'Avocat, pour que ce dernier saisisse le TA pour execution de la sanction prise contre le Préfet, il préfère révoquer son Avocat; à tort ou à raison.
C'est en ce moment là qu'il rentre en contact avec nous.
Après qu'il nous ait expliqué son problème, nous prenons contact avec son Avocat. ce dernier va essayer de faire un dernier geste en faveur de son ancien client, pour essayer de demander au Prefet le réexamen du dossier de Makan Sissoko.
Cet Avocat n'étant plus motivé, n'obtient pas le resultat qu'espérait Mr Sissoko Makan.
Nous allons lui conseiller de changer de Préfecture, en y indroduisant un nouveau dossier.

Cette première demande est faite sur le fondement de l'ancien article 12 bis alinéas 3 de la loi Sarkozy de 2003 sur les 10 ans de présence non intérrompue en France. Demande rejettée. Nous faisons un recours même si les preuves que fournit Mr Makan, selon le Préfet ne sont pas assez probantes. Le seul point positif c'est qu'il n'est plus assimilé à un usurpateur d'identité.
Dans le recours nous introduisons des éléments nouveaux, notamment le contrat de travail, conformément à la loi Sarkozy (la deuxième en 4ans) du 30 juin 2006, que Mr Sissoko venait de signer avec un de ses employeurs malgré le fait qu'il n'ait pas des papiers en règle.
Demande à nouveau rejetée.
Parallèlement Mr Sissoko va contacter un de ses cousins pour qu'il lui fournisse un nouvel Avocat.
L'Avocat ne sera pas fourni et le cousin au passage escroque quelques centaines d'euros à Mr Sissoko.
Ce manque de confiance que Mr Sissoko fait montre à notre egard, en allant voir ailleurs alors que nous mettons notre coeur, notre energie et compétence dans son dossier nous refroidit un peu.

Malgre cet élément nouveau : contrat de travail, le recours est rejeté au motif que le contrat porte sur un secteur qui n'est pas cité par la nouvelle loi Sarkozy précitée.
En effet cette loi qui supprime l'obligation qui était faite à l'état par la législation anterieure d'accorder un titre de séjour vie privée et familiale automatiquement à un étranger qui avait séjourné de manière inintérrompue en France, illégalemment pendant 10 ans, introduit un nouveau droit au profit de ces derniers et qui travaillent dans des secteurs sous tension ( à l'époque, on parle de menage, de sécurité, des BTP, et de la restauration).

C'est ce nouvau droit que nous voulions faire bénéfiicer à Mr Sissoko Makan. Droit refusé parce qu'il travaillerait dans le conditionnement et la réparation de palettes, secteur qui n'est pas sous tension selon la préfecture, alors que le personnel y fait cruellement défaut.
Malgré le rejet de notre recours pour le compte de Makan Sissoko, nous faisons un nouveau recours cette fois au contentieux auprès du TA de Paris.

Trois jours après avoir envoyé ce recours, le domicile (foyer) où vivait Mr Sissoko est perquisitionné par une meute de Policiers : environ une centaine. C'est le foyer du N° 43 de la rue terres au Curé dans le 13 ème arrondissement de Paris.
Il y aura beaucoup de casse : des portes et des fenêtres arrachées, notre ancien bureau eventré,puiqsue quelque mois plus tôt, nous dispensions des cours d'informatique et de bureautique dans ce foyer aux résidents qui n'ont pas eu la chance, pour de multiples raisons, accès à l'école et à la formation dans leur pays d'origine. Un resident se jette par la fenêtre, de l'argent est volé aux résidents et il yaura environ 114 arrestations d 'étrangers sans papiers, pour la plus part des maliens, parmi eux Mr S
ssoko Makan.

Mr Sissoko Makan, comme la centaine d'autres Maliens dans sa situation est conduit dans une des zones de retention
administratiive de la région parisienne. Ces zones qui ne dépendent même pas de l'autorité judiciaire gardienne des libertés individuelles (cf. article 66 de la constitution française), mais de l'autorité administrative. Lui est envoyé à la zone de Vincennes. Il y passera une semaine, alors que certains de ses coretenus y passeront plus de deux semaines.

Il doit sa libération au travail collectif et sans relache d'une equipe de professionnels.
C'est grace au recours que nous avons introduit trois jours avant la persquisition du foyer que les Avocats de Droit devant (autre association très active et très au point sur les problèmatiques des étrangers) ont su monter un dossier et une défense solide pour convaincre et le juge des libertés et de la détention et la présidente tu TA de Paris de la rue Jouy qui, statuant en référé, ont pu obtenir pour le premier la libération de Mr Sissoko et pour la seconde (Mme la juge), l'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière et l'obligation faite au Préfet de régulariser, dans les meilleurs delais, le séjour de Mr Sissoko Makan.

Désormais le dossier de Mr Sissoko Makan est transféré au service contentieux de la préfecture de Bobigny. Nous sommes au debut de l'année 2008.
On pense enfin que la régularisation de Mr est une affaire de jours au maximum de semaines. Ce n'est point le cas.
D'abord son employeur, alors que par deux fois au moins avait renouvellé la promesse d'embauche pour permettre à Mr Sissoko de faire des recours, devient reticent, pour continuer à lui faire ces promesses. entre temps, Mr Sissoko a du mal à recuprer son dossier auprès de l'association droit devant.
Nous sommes à nouveau solliciter à la fois, pour faire pression auprès de son employeur pour obenir cette promesse et auprès de droit devant pour recuprer le dossier, mais en vain.

Nous serons obligé de reconstituer un nouveau dossier. C'est en ce moment que Mr Sissoko menace de quitter son employeur s'il ne lui remet pas la promesse d'embauche. C'est un risque qu'il prend parce que la Préfecture lui demande ce papier pour justifier l'octroi au profit de Mr Sissoko d' un titre de séjour comme travailleur etranger et non plus au titre d'une vie privée et familiale.

Par nos conseills, parce qu'il avait déjà des contacts avec une autre entreprise du secteur, il met ses menaces à execution et demissionne.
Immediatement, il est embauché chez ce nouvel employeur qui avait cruellement besoin d'un reparateur de palettes ex

érimenté.
Et Mr Sissoko avait de la compétence en la matière, très devoué et loyal envers les patrons qui lui faisaient confiance.
Mais ici aussi, les difficultés ne s'arrêtent pas là. Mr Sissoko a desormais une APS (autorisation provisoire de séjour), assorite d'une mention autorise le titulaire à travailler.

Ce nouvel employeur qui embauche en CDD renouvelable, Mr Sissoko Makan, est bien content d'avoir ce bosseur en regle. Il espère néanmoins vite voir son nouvel employé obtenir sa carte de séjour. D'abord pour transformer ce CDD en CDI. Ce qui perénisera ses affaires. Et ensuite, Au fond de lui, il est un peu inquiet.
Parce que par le passé, les etrangers dans la même situation que Mr Sissoko ont eu à présenter à cette entreprise des faux papiers (fausses cartes de résidents et fausses cartes de séjours), pour se faire embaucher. Et quand il y a eu des contrôles de l'inspection du travail, l'enteprise, pourtant de bonne foie a dû payer de fortes amendes et licencier sur le champ ces tricheurs.

La pratique des fausses cartes était courante avant la purge des années 2007/2008/2009. Quand on sait que c'était quelque fois dans des préfectures que ces etrangers, moyennant des fortes sommes d'argent, se procuraient ces fausses cartes de séjours. Il y avait dans les mêmes mûrs, deux circuits : le circuit officiel et le circuit officieux.

Mr Sissoko doit désormais prendre son mal en patience, malgré la décision favorable de Madame la juge quelque mois plus tôt intimant la Préfecture d'établir au plus vite une carte de séjour au profit de Mr Sissoko.

Au premier renouvellement de son APS (autorisation provisoire de séjour), la mention autorise le titulaire a travailler saute. Mr Sissoko est très embêté, puisque le patron exige ce papier pour prolonger son CDD.
Ici, nous allons, Sissoko et notre Cabinet, devoir trouver des stratégies originales pour faire traîner les choses pour que son patron ne soit pas au courant de cette nouvelle donne : que Mr Sissoko bien que disposant d'une autorisation de séjour, n'est pas pour autant autorisé à occuper un emploi. C'est une situation qui va à l'encontre des injonctions de la juge. Mr Sissoko est obligé de mentir à son Patron en disant qu'il a donné le récépissé à son cousin pour qu'il travaille.

Ce qui est courant dans le milieu malien, solidarité familiale oblige. Le patron a vraiment besoin de lui et Mr Sissoko le sait, nous le savons, parce qu'il est compétent. Il doit supporter ce mensonge parce qu'il soupçonne quelque chose de pas très net. L'entreprise nous sollicite à plusieurs reprises, pour nous présenter le problème. Nous sommes dans le mensonge et nous ne voulons pas trahir notre partenaire. Mr Sissoko n'est plus seulement un client. Il est plus que ça. Il faut l'aider coûte que coûte à obtenir enfin ce cezame. Ce mensonge dure plus de 6 mois. Le temps que la préfecture de Bobigbny a mis pour transmettre le dossier à la Direction départementale du Travail, de l'emploi et de la main d'oeuvre et notamment au service de la main d'oeuvre etrangère,pour demander l'autorisation de travail.

Et c'est précisément parce que le dossier était en attente de demande d'autorisation de travail, que sur la APS (autorisation provisoire de sejour), la mention autorise son titulaire à tr
vailler avait sauté.
L
28 avril 2009 enfin l'employeur de Mr Sissoko reçoit un coup de téléphone de la part de la DDTE lui annoncant la bonne nouvelle : qu'elle accorde le droit de travailler à son employé. c'est une nouvelle qui nous enchante tellement que nous ouvrons le champagne après tant de souffrances, de coup de fil et de complications.

Là, on se dit que cela vallait la peine de se battre. C'était sans compter cette fois sur un nième Larron. Nous voulons parler de l'ancien ANAEM, OMI et l'actuel OFFI (office française de l'immigration et de l'intégration).
Deux mois passent, nous ne voyons pas la convocation pour la visite médicale arriver. Notre cabinet prend l'initiative d'aller sur place à la DDTE à Montreil en proche banlieue parisienne, pour vérifier vraiment s'il y a eu bien accord pour permettre à Mr Sissoko de travailler. Nous sommes le 28 juin 2009. La charmente jeune dame qui nous reçoit, nous confirme l'accord, nous donne les références du dossier et nous dit que l'ANAEM a trois mois au plus pour executer notre accord : convoquer Mr Sissoko à une visite médicale. Passé les trois mois, l'accord n'est plus valable.

Cet élément, nous met à nouveau la pression.Nous informons l'employeur de Mr Sissoko qui n'est pas tres réactif.
Lorsqu 'à la mi juillet : 15 jours avant l'expirtion du délais, nous téléphonons à nouveau à l'ANAMEN, pour savoir quand est ce que Mr Sissoko va être convoqué pour la visite medicale ?
C'est la surprise du chef. La personne qui nous reçoit au téléphone nous dit que ce n'est pas à l'ANAEM de convoquer Mr Sissoko à une visite médicale. Depuis recemment, poursuit-elle, la procédure à changé. C'est maintenant au patron après avoir reçu l'accord de la part de la DDTE de faire un fax à l'ANAEM pour demander explicitement un rendez vous pour le compte de son salarié.
Soit que les procédures ait été changées. Mais la moindre des choses que l'ANAEM aurait du faire ou la DDTE c'est d'informer au moment qu'ils avaient pris connaissancce de changement, l'employeur de Mr Sissoko. Rien n'a été fait dans ce sens, puisque c'est encore le Cabinet qui va s'empresser de le faire. Ceci d'autant plus que la sécrétaire de l'employeur qui suit ces démarches au profit de Mr Sissoko doit partir en vacances dans deux jours.
Nous lui communiquons et le numero du télépone de l'ANAEM et leur fax, en plus du contenu du fax tel que les services de l'ANAEM souhaite recevoir.
La sécrétaire fait son job. Elle s'asure que l'ANAEM a bien reçu la fax et part pour 10 jours de vacances.

A son retour de vacances fin juillet 2009, correspondant quasiment à l'expiration du délais, nous téléphons à l'ANAEM pour leur demander pourquoi ils n'ont toujours pas fixé la date de rendez vous de la visite médicale de Mr Sissoko ?
Là une nouvelle surprise nous attend. ici, la dame qui commence à nous connaître nous dit que le dossier de Mr Sissoko a un problème.
Moi qui ai été au commande de ce dossier depuis des années, je dois mon salut et mon calme grace à quelques leçons de yoga prises quelques années plus tôt. Art qui vous donne l'energie, la force, mais aussi la capacité à garder le sang froid malgré la rage qui monte en vous, en pareille situation.
Je dis quoi Madame ?
Oui Mr le dossier a un problème, parce que l'accord donné par la DDTE se fonde sur des éléments (pièces du dossier) périmés depuis le 05 janvier 2009.
Je lui réponds quelles pièces du dossier sont périmées ? Elle me parle des cerfas. C'est un formulaire que doit remplir chaque employeur quand il embauche un travailleur étranger, afin de calculer la rédévance que l'Etat va percevoir pour cette embauche. Une espèce de taxe forfaitaire (ça s'appelle la redevence forfaiteure) que l'Etat prélève aux entreprises qui emploient la main d'oeuvre etrangère.

Il n'y a pas que les passeurs et autres trafiquants d'espèces humaines qui s'engraissent au détriment des ces pauvres étrangers en situations irrégulières, en leur prelèvant des sommes collossales, l'etat français aussi y a pris goût.
Car la réforme dont la dame me parle, c'est celle qui a permis, vu le succès financier de la législation française sur les étrangers, d'augmenter cette taxe. Et on veut faire appliquer à Mr Sissoko Makan une réforme qui lui est posterieure. dépôt de son dossier auprès de la DDTE.
Nous croyions que les lois ne retroagissent pas. C'est un des piliers du droit pénal français et même un des standards du droit international. Qui dit que les lois n'ont d'effets que pour l'avenir. Mais ici, pas de standards, pas de normes. Il y a un régime juridique d'exception pour les etrangers en situation irrégulières, un peu comme, s'ils étaient des hommes sans droits, ni dignité. C'est simplement inoui. Ce grand pays qui a fait la fiérté du monde est devenu si petit en s'attaquant systèmatiqueement aux petits (salariés, ouvriers, etrangers, enfants ou pas....), aux faibles et aux pauvres ?

En terminant la conversation avec la dame, elle nous donne les adresses des sites (celui de la DDTE et du Ministère de l'immigration, de l'identité nationale...) où nous pouvons aller télécharger ces documents.

Nous transmettons l'information à la sécrétaire qui s'occupe du dossier dans l'entreprise où travaille Mr Sissoko.
Elle comme nous, ce jour, nous demenons pour trouver ces papiers et les transmettre au plus vite à la DDTE.
Quand le lendemain matin,alors que la sécrétaire et nous mêmes avions été en vain sur les sites recommandés, nous téléphonons à l'ANAEM pour leur dire que nous n'avons pas trouvé ces documents sur les sites reocmmandés, la dame, une autre, nous dit qu'il faut directement s'adresser à la DDTE.

C'est en appelant comme suggéré, la DDTE, que les masques de l'incompétence et de la légèrté tombent.

D'abord nous devions raconter tout ce drame à une des employées de cette administration sur l'initiative que devrait prendre soit disant l'employeur après accord de la DDTE, en envoyant un fax à l'ANAEM afin qu'elle fixe un rendez vous pour le compre de son employé.

Ensuite et nous lui parlons de cette législation qui aurait changé pour que l'accord donné à Mr Sssoko pour l'autoriser à travailler ne serait plus valable car il serait basé sur un dossier périmé.

La dame dément catégoriquement ces démarches que les agents de l'ANAEM ont inventé de toutes pièces.
Elle me demande s'il n 'y pas erreur sur le dossier de la personne et nous suggere de rappeler l'ANAEM.
Ces derniers nous confirment leur grossiereté.

Nous rappelons à nouveau la DDTE. Et nous avons au bout la même dame. Elle pense être incapable de décider et nous met en contact directe avec sa hiérarchie. C'est Dame Soulignac que nous avons au bout du fil.
Nous lui exposons à nouveau les faits. Elle sort de sa reserve de fonctionnaire docile et impartiale... et décide de règler elle même le problème en ayant l'assurance que les gens de l'ANAEM se moquent du travail des ses agents.
Elle nous quitte en nous promettant de nous rappeler et de solutionner personnellement le problème.
Le lendemain, elle nous rapelle et nous assure de ne pas à nouveau envoyer les cerfas comme l'exigeait l'ANAEM.
Deux jours après l'ANAEM envoit le dossier à nouveau à la DDTE. Deux jours après, il est à nouveau à l'ANAEM.
Lorsque nous appellons à nouveau les services de Madame Soulignac, ils nous certifient de l'envoie depuis deux jours du dossier.
A 11 heures, nous sommes le 06 août, quand nous appellons à nous l'ANAEM, la dame qui est au bout du fil, qui sort de vacances, nous dit qu'il vient de recevoir le dossier pour son traitement et qu'il est sur sa table.
Nous pensions que le traitement avait été effectué. En les appelant nous avions l'espoir que la dame nous communiquarait la date de la viste médicale au téléphone. Et que la convocation officielle nous parviendrait par ecrit.
Mais quand nous avons sa réponse (le dossier est sur ma table), nous avons une petite decéption au point d'être volontairment agressif pour sans doute, lacher les nerfs qui sommeillaient en nous depuis des lustres.
Et quatre jours exactement après notre dernier coup de téléphone à l'ANAEM que nous avions la bonne nouvelle par la bouche même de Mr Sissoko, en nous informant que la visite médicale est fixée au 19 août 2009.

Au moment où nous accouchons ces lignes, ce matin même, Mr Sissoko a passé avec succès cet examen médical. Il a un rendez vous dans deux semaines avec le service des accueils et d'insertion des etrangers, pour son intégration et si possible un calendrier pour le perfectionnement de la langue du pays d'accueil. Je veux parler de la France.
Courant octobre il devrait être en principe titulaire de sa carte de séjour, 21 ans, qu'il attend ce moment.

Nous porrions enfin dormir et le parton continuer à compter sur lui et l'Etat français pourra enfin commencer à toucher la taxe (redevance) de près de 1000€/an auprès de l'entreprise qui salarie Mr Sissoko.

Alors que nous nous appretions à sabrer le champagne pour notre succès quand Mr Sissoko va nous apprendre que le rendez vous avec la préfecturé prévu pour aller recuper sa carte de séjour a été reporté parce que Mr Sissoko n'avait plus un certains nombre de pièces de son dossier à jour.
En ecoutant Mr Sissoko nous raconter cela, nous croyions à un canular. Tellement que le fait était gros.
En effet, pour aller rétirer s carte, Mr Sissoko devait accomplir une dernière formalité : se présenter le jour du rendez vous avec une quittance de loyer de moins de 3 mois. Hors, depuis plusieurs mois, alors que le dossier était en souffrance à la DDTE de Montreuil pour le permis de travail, la quittance de loyer qui était dans le dossier avait pris un coup de vieux : environ 6 mois. Mais le problème auquel Mr Sissoko s'est heurté ici est celui du déménagement de celui qui l'hébergeait ou plus exactement de la femme de celui qui l'hébergeait. Ce dernier parti au Mail depuis plus de deux ans, ne donnait plus des nouvelles à Sissoko. Et c'est sa femme qui produisait régulièrement les attestations d'hébergement et la fameuse quittance de loyer quand la préfecture demandait de completer les pièces ou les mettre à jour.

Seulement quand la femme de l'hebergeur à démenagé, Mr Sissoko n'avait plus de ses nouvelles.
Quand ce problème s'est posé, il a fallu d'abord retrouvé la nouvelle adresse de cette dame. Mais ici, ce n'était pas suffisant puisque l'attestation était faite par le Mr. Il fallait donc la signature de ce dernier. Comment faire, alors qu'en ce moment il se trouvait au Mali ?
Etant donné qu'il n'avait pas la volonté, ni les moyens de rentrer en toute urgence en France pour regler un problème qui ne le concernait pas, Mr Sissoko a été obligé d'utiliser les gros moyens. Ici, il a été obligé d'envoyer de l'argent au Mali pour que ce Mr : son hébergeur puisse payer son billet et rentrer en France pour être présent avant la date du dernier rendez vous que la Prefecture avait donné à Mr Sossoko. Rendez vous qui s'apparentait à une dernière chance, sans quoi, le dossier aurait été simplement abandonné.
Quelques jours seulement à la date du rendez vous l'heberveur est arrivé, ils ont procédé aux changement demanés par la préfecture. et la date du rendez vous nous avons été ensemble retirer la fameuse carte.
Il faut signaler ici, que dans la malheur, Mr Sissoko a eu un peu de chance dans la mesure où le démenagement s'est fait dans le même département. Et le changement d'adresse de l'hebergeur n'a pas eu des consequences majeures pourlapoursuite de son dossier. Dans le cas contraire, le dossier aurait été abandonné et 2 ans d'efforts anéantis.

Depuis le début decembre Mr Sissoko est en Vacances au Mail soit près de 21 ans qu'il n'a pas vu ses parents. enfin ce qui en reste.


Moralité.
Cette affaire finie, malgré toutes ces souffrance bien.

Une affaire où tout le monde, gagnant, aurait du être reglé autrement que par cet espèce de bras de fer permament.

En fait, c'est une stratégie faite pour, décourager les plus téméraires. Mais Mr Sissoko, appuyé par des professionnels et des bénévoles qui ont donné de leur énergie, de leur temps, sans compter est un exemple que beaucoup dans la même situation que lui, doivent suivre.

Et nous avons dejà d'autres petits Sissoko en marche.

Affaire Doucouré Mahamadou

L'affaire Dramé Doucouré
Dossier Publié le 26/08/2009

Mr Dramé Mahamadou

Malien de nationalité, arrivé en France en 1987, il a lui aussi épuisé toutes les démarches auprès des Avocats, et de la Cimade, quand il est venu nous voir.
Le comble c'est que la Cimade, pourtant rodée à ces problèmatiques des sans papiers avait enfin commis une bourde sur le dossier de ce Mr.
Alors que ce dernier attendait les résultats du recours que la Cimade avait introduit pour son compte, auprès de la préfecture, de Paris, un simple coup de téléphone de notre part a suffi pour se rencontre compte que le dossier trainait dans les bureaux d'une sous préfecture, parce qu'il avait été envoyé à une mauvaise adresse. En effet la sous préfecture qui avait était saisie du dossier était territoirialement incompétente.

Dans ce cas, avec un peu de chance, cette sous préfecture peut l'envoyer auprès de celle qui est effectivement compétente, dans le cadre de procédure interne à cette administration. Et la rapidement de la saisie de l'autre sous préfecture par celle qui a été saisie par erreur peut prendre des mois et des mois. Cela depend du bon vouloir des fonctionnaires en place et de l'urgence des dossiers à traiter par eux.

Le dosseir de Mr Dramé était donc en souffrance à cette sous préfecture mal saisie par la Cimade.
Une fois l'erreur revèlée, nous avons donc procédé à une nouvelle démarche: reconstruire un dossier et le déposer directement à la sous préfecture compétente. Dans tous les cas, le délais pour faire un recours, était forclos, en cas de rejet implicite, du dossier de Mr Dramé.
3 mois après, il reçu la lettre lui annonçant le rendez vous pour aller apporter le dossier avec toutes les pièces et les originaux. C'était une demande au titre de l'ancien article 12 bis aliénas 3 de la loi 2003, dite loi Sarkozy sur l'entrée et le séjour des étrangers en France, sur les 10 ans de présence en France non intérrompue.
Le jour du rendez vous, nous l'avons accompagné. Après la reception et le contôle du dossier par un agent d'accueil à la préfecture de police de Paris une décision de lui accorder le sejour fut prise par le chef du service, sans même chercher l'approbation des serices du Cabinet du Préfet, tellement que le dossier de Mr Dramé était solide, alors que la Cimade s'étant embourbée.
Le même jour il alla prendre rendez vous pour la visite médicale. Nous sommes en 2006.
Depuis il a sa carte de séjour, part régulièrement au serice de l'ANAEM, actuel OFII, apprendre et se perfectionner en Français.
C'est, aujourd'hui un homme apaisé, sûr de lui. Il vient de passer ses premières vacances au Mali (2009), depuis qu'il l'avait quitté en 1987.

Affaire Bamba

L'affaire de Mr Bamba
Dossier Publié le 19/07/2009

L’ingratitude ne paie jamais. Ne faites pas comme Mr B

Cette histoire que nous voulons partager avec vous est celle d’un de nos clients.
Elle vous permet d’en tirer comme nous l’espérons des leçons de vie dans vos affaires et dans votre vie personnelle.
Pour des raisons de confidentialité, nous sommes obligés de donner un pseudo et de masquer un certain nombre de lieux ou de situations.
C’est l’histoire de Mr B. B, comme Bamba. Il a la nationalité d’un pays africain . Il vit en France depuis une trentaine d’année, marié et père de plusieurs enfants, pour la plupart, restés au pays.
Il a largement la cinquantaine, quand il prend contact avec notre Cabinet dans sa toute première année de création. Il veut créer une entreprise pour préparer sa retraite qui s’approche à grands pas. Nous l’accompagnons à la banque (une des grandes banques d’affaires françaises) pour négocier avec celle-ci un crédit.
Entre temps, nous lui avons élaboré un business plan que nous avons présenté à la banque. Deux semaines après le dépôt du projet à la banque le verdict tombe.
La banque ne peut pas financer le projet qui pourtant est viable économiquement.
Les deux raisons majeures évoquées par la banque sont le manque de local pour la future entreprise et l’indisponibilité.
Les deux raisons sont plus ou moins fondées.
En effet, bien que totalisant plus de 30 ans en France Mr B n’a pas un appartement qui pourrait provisoirement servir de lieu de siège social pour son entreprise. Il vit au foyer des travailleurs immigrés dans la Banlieue Est de Pairs et partage sa petite chambre, comme, il est fréquent dans ce milieu, avec une demie douzaine de ses frères et cousins. Ici, pour corriger le problème, on a choisit la solution de la domiciliation dans le 20ème arrondissement de Paris.

Mr B, qui travaille, aux yeux de la banque, ne serait pas disponible pour mener de front les deux activités qui sont toutes deux très prenantes en terme de temps et d’énergie.
Ah si le statut d’auto entrepreneur avait existé à l’époque, Monsieur, B aurait peut être pu bénéficier d’un peu plus d’égard de la part de son banquier ! Bref…
Mr B qui travaille à temps complet dans une entreprise de nettoyage, veut créer une entreprise d’importation de pierres semi précieuses depuis son pays natal.
Après ce verdict, Mr B, avec nos conseils ne baisse pas les bras. Il a un peu de fond qui peut servir de capital de départ pour lancer son activité.
Nous croyons vraiment à son projet. Nous mobilisons nos partenaires pour faire connaître son projet au plus grand nombre sans qu’il soit copié.
C’est ainsi que, saisissant, l’opportunité que nous offre un de nos partenaires, un journaliste d’une grande chaîne de télévision française qui veut réaliser un reportage dans les foyers des immigrés en France, nous lui accordons cette possibilité d’exposer tous les problèmes que cette population rencontre dans les foyers.
Il expose son projet et ses problèmes devant les caméras de cette grande chaîne nationale française qui est TF1.
Un reportage est fait sur lui, présentant à la fois sa chambre avec la promiscuité qui va avec, l’état de délabrement du foyer. Nous accordons aussi une interview de moins d’une minute pour présenter rapidement les problématiques de ces foyers et plus particulièrement celles de Mr B.
Ce reportage passe à l’heure d’une grande écoute : au journal télévisé le dimanche à 20 heures chez Claire Chazal.
48 heures à peine, nous avons des coups de fils de quelques personnes intéressées à avoir de plus de précision sur le projet de Mr B, puisqu’il s’agit de pierres, bien que semi précieuses.
Nous avions mandat (non écrit) de représenter Mr B auprès des tiers et donc auprès de toutes ces personnes qui nous appellent. Nous prenons soin de sélectionner les plus sérieuses.
Parmi les deux sélectionnées, il y a une femme, ancienne coiffeuse et voulant se lancer dans le commerce de la pierre et un homme. Ce dernier, ancien fonctionnaire à la retraite et reconvertit en homme d’affaires, retient notre attention, car très motivé.
Il demande avec insistance le numéro de tel de Mr B. Mais avant, nous lui demandons de fournir quelques références sur son expérience dans le commerce de la pierre.
Ayant été rassuré, nous le mettons en contact avec Mr B.
Ce dernier prend aussi des informations supplémentaires auprès de cet homme d’affaires que nous nommerons, pour des raisons de confidentialité, Mr JM. JM, comme Jean Marc.
Il vit en province, dans le centre de la France. Il veut nous rencontrer assez rapidement dit-il parce que l’on peut faire affaire ensemble. Comment ?
Nous ne le savons pas.
Après quelques rendez vous ratés à cause du manque de disponibilité de Mr B, nous finissons par nous rencontrer, à Paris dans le 13ème arrondissement : un mois après le passage du reportage à la télévision.
Il nous demande, lors de cette rencontre, d’amener les pierres pour qu’il les regarde.
Pendant cette rencontre, notre intuition nous demande d’être très prudent avec ce gascon, ce, costaud qui respire la vie, la bonne humeur. Très vite, MR B est séduit par ce jeu de séduction que met en scène cet artiste des relations humaines. On ne peut pas être responsable d’une grande équipe de rugby du Sud Ouest, (nous dit -il) si l’on est pas un très bon rapport avec les humains.
Nous passons les détails. Notre rencontre dure plus d’une heure. Mr JM examine avec un équipement qui semble être fiable quelques pierres. Nous sommes des amateurs dans ce milieu de la pierre, Même si Mr B se dit connaisseur.
Après avoir passé avec sa loupette quelques pierres, il décide de prendre celles qui ont réussi cet examen : une grande quantité donc, puisque Mr B lui avait amené carrément un sac.
Il nous dit qu’il dispose d’un laboratoire dans ses bureaux et qu’il devrait les y examiner selon les standards du marché.
A cette proposition, nous (le cabinet) faisons une contre proposition.
Puisque vous êtes intéressés par ces pierres en voulant devenir le client de MR B, pourquoi on ne peut pas programmer plus calmement un voyage en province dans vos locaux, pour voir et vos bureaux et notre laboratoire, afin que nous décidions en connaissance de cause ?
Mr JM nous rassure en nous disant ayez confiance en moi. Je vais les examiner et dans un mois on se revoit pour décider de la suite de notre relation. Nous restons sur notre méfiance. Comme la décision finale appartient à MR B, il accepte la proposition de Mr JM.
Ce dernier après avoir pris soin de compter et de numéroter les fameuses pierres, les mets dans sa mallette et nous quitte en nous donnons rendez vous un mois plus tard.
Nous, représentant du Cabinet, ne sommes pas contents de la décision que vient de prendre MR B en laissant filer les pierres à cet inconnu qui a joué avec sa naïveté.
Pendant un certain temps nous avons régulièrement les nouvelles de MR JM. Il est très occupé. Des mois passent, MR B est très inquiet. Il commence à nous dire, ah si je vous avais écouté, peut être je ne serai pas en train de m’angoisser à l’idée de s’être fait avoir par un homme qui n’est peut être pas honnête. Nous avons de plus en plus, en effet du mal à avoir Mr JM au téléphone.
Alors que nous nous battons à essayer de retrouver trace de MR JM, nous découvrons, par hasard que MR B, s’est payé les services d’une autre structure pour immatriculer sa société, avec un associé qui vit au Mali.
Nous sommes vraiment déçu de s’être fait cocufié de la sorte. Néanmoins, conforme à notre éthique et notre raison d’être (éthique et affaire Conseil) nous continuons gracieusement à rechercher MR JM pour qu’il nous livre le verdict de son labo sur les pierres qu’il avait emportées.

Quand plus de six mois plus tard, et avec beaucoup de ruse, nous finissons par l’avoir au téléphone, il va nous dire qu’il était malade. Qu’il était pratiquement à l’article de la mort, et qu’il a subi une lourde intervention chirurgicale qui l’amenée à passer plusieurs mois de rééducation et de repos.
Nous le croyons sur paroles et nous espérons le revoir.
En effet, puisque nous venons d’accomplir notre mission, celle de retrouver MR JM, nous décidons de ne pas accompagner MR B pour le reste de sa collaboration avec Mr JM. C’est ainsi que nous ne serons pas présent a ce rendez vous, puisqu’il a désormais d’autres partenaires et prestataires qui l’accompagnent dans ses activités. Mais Mr B tient quand même à nous informer du déroulé de la suite des évènements.
Ce rendez-vous à lieu entre Mr JM, MR B et son associé.
En venant au rendez vous Mr JM ne ramène qu’une partie des pierres qu’il avait emportées quelques mois plus tôt. La raison invoquée, est que celles qu’il n’a pas ramenées ne sont pas de bonne qualité. Celles qu’il présente sont vendables mais à un prix variant entre 5 et 30€ pièce. MR B ayant pressenti la ruse, et comme il sent un peu la magouille, il propose d’aller rechercher lui-même les pierres qui ne seraient pas de bonne qualité. Mr JM n’est pas d’accord invoquant des raisons de voyages et de déplacements loin de ses bureaux. Ce qui n’est pas faux. Et vous comprendrez pourquoi.
Mr JM rentre donc chez lui en promettant à Mr Bamba et son associé de leur renvoyer par colis le reste des pierres.
Etant absent à cette deuxième rencontre, puisque Mr Bamba, avait décidé de se défaire de nos services, MR B et son associé venaient d’être floués pour la deuxième fois.
Et c’est là que vraiment le bas blesse, vu la naïveté de Mr Bamba et son associé, puisqu’ils avaient décidé à nouveau de lui confier les pierres que MR JM leur avait ramenées et qui selon lui étaient de mauvaise qualité.
Et lors que cette dernière rencontre Mr JM avait sorti un de ses arguments qu’il avait seul le secret en disant que j’ai trouvé un client qui est prêt à acheter vos pierres à un prix qui peut vous faire gagner assez d’argent, malgré leur qualité, pour que vous commencez à faire fonctionner votre entreprise. Et dès que je vous les aurai vendu je vous envoie cet argent. Faites moi confiance conclut-t-il comme d’habitude.
Comme on le dit souvent, si sur 100 jours, le voleur, dispose de 99 jours de succès, l’unique jour qui lui échappe, est souvent le jour qui lui est fatal.
C’est ce qui va arriver à notre cher JM. Ici, les masques vont tombés.
Mr JM était effectivement malade. Mr JM a effectivement fait des voyages. Mais des voyages d’affaires, pas pour d’autres affaires, mais des affaires en relation avec les pierres de Mr Bamba.
Pendant que Mr Bamba se démène pour récupérer auprès de Mr JM et les pierres qui seraient de mauvaise qualité et l’argent, fruit de la vente d’autres pierres, Mr JM avait déjà un réseau de clients auprès duquel il fournissait déjà les biens semi précieux de Mr B.
D’où ses fréquents voyage en Italie lieu d’écoulement de ces pierres.
C’est sous notre pression que Mr Bamba a finit par nous avouer qu’il s’est fait copieusement avoir par Mr JM et que l’affaire était désormais entre les mais d’un Avocat de la place de Paris. Ce dernier compte tenu de la dangerosité de l’affaire, se montre très prudent et n’est pas très motivé de continuer à défendre Mr B et son associé. Ce dernier là encore selon les dires de Mr B serait en train d’organiser un circuit parallèle pour l’écoulement de quelques pierres depuis le pays.
Mr Bamba est venu récemment nous contacter pour faire pression sur son Avocat afin de faire progresser le dossier.
Nous avons essayé de prendre des rendez vous avec son Avocat qui est curieusement systématiquement indisponible.
Nous avons quand même par principe accepté d’aider Mr Bamba pour qu’un jour, il ait gain de cause sur cette escroquerie, dont il est victime, malgré l’ingratitude qu’il a fait montre à notre endroit.
Mais, honnêtement, le cœur, notre gros cœur, n’est plus à cet ouvrage.

Visitez notre site dans les mois qui viennent, nous vous donnerons la suite de cette affaire si délicate.
En attendant, bonne visite et à bientôt.
Michel Okemba-Ongouya
Administrateur, Rédacteur en chef, Modérateur du site www.ethique-et-affaire.com
Consultant/Gérant du Cabinet Etika Consulting