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Prospective politique française en 2012


Dossier publié le 22/03/2010
Elections régionales en France et ses enseignements.
De la retrospective politique française depuis 2007 à la prospective pour 2012

Contrairement au 1er tour où la droite UMP et ses alliés ne voulaient pas reconnaître leur défaite au niveau national, prétextant d’une part le fort taux d’abstention et d’autre part un enjeu simplement régional, force est de constater qu’au 2ème tour, non seulement qu’ils reconnaissent leur défaite, mais aussi la gauche dans son ensemble a gagné et amplifié sa victoire du 1er tour avec un score de plus de 54%.
C’est presque historique ce rapport de force en faveur de la gauche depuis plus de 20 ans.
Avant de titrer des enseignements de ce tsunami politique, afin d’élaborer des scénarios en vue de l’élection présidentielle de 2012 pour les leaders politiques français, essayons un peu de faire une brève rétrospective de la situation politique française depuis 2007 : au moment de l’élection présidentielle.

Rétrospective de la France politique depuis 2007
Nicolas Sarkozy, notre président qui depuis, des années (20 ans) rêvait d’être président, va, bénéficiant des circonstances exceptionnellement favorables (condamnation d’Alain Jupé, discrédit de Dominique de Villepin (Affaire Cléarstream), la maladie de Chirac et son âge, faiblesse de la gauche), être élu président de la République française.
Toute une batterie de promesses est lancée.
Travailler plus, pour gagner plus,
Plein emploi à l’horizon 2012,
Lutter contre l’immigration irrégulière et la chasse aux sans papiers,
Donner du pouvoir d’achat aux français,
Aller chercher la croissance avec des dents;
Faire la rupture de la politique française en Afrique : en finir avec la Françafrique……
On pourra continuer ainsi d’énumérer toutes ces promesses.
La France de droite s’enthousiasme.
Plus d’un mois à peine élu, sans connaître déjà la défaite, quelques erreurs de communication et de stratégie, sont commises, notamment avec l’affaire de la TVA sociale, le bling bling, les yatchs, Le Fouket’s… empêchent la droite d’avoir une très large majorité à l’assemblée nationale, lors des élections législatives qui vont suivre l’élection de Mr le Président.

Certains ténors comme Alain Jupé sont d’ailleurs battus dans leur circonscription. Ce dernier est obligé de quitter le gouvernement Fillon I en abandonnant son super Ministère de l’écologie.
En 2008, lors des élections municipales, contrairement à ses attentes, la majorité présidentielle ne réalise pas les scores espérés, notamment sa capacité à gagner les trois grandes villes qui sont à gauche : Paris, Lyon et Lille. Dans cette dernière ville, alors que Martine Aubry est battue, pendant les législatives, elle réussit quand même à la garder.
Malgré quelques signes de mécontentements de la population, les critiques de l’opposition notamment sur le bouclier fiscal, les grèves dans les lycées, dans l’éducation nationale, les transports (sncf)… et surtout l’imminence de la crise financière qui va venir des USA, le pouvoir reste autiste. Planqué dans ses certitudes, notamment à refuser de voir venir la crise (la crise restera aux USA s’amusait à pronostiquer un leader de l’UMP en début 2008), il s’entête à enchaîner réforme sur réforme alors que chaque jour un peu plus les français s’enfoncent dans les abîmes.
Alors que les banques et les entreprises américaines sous le fait de la crise sont en train de tomber les unes après les autres, après septembre 2008, L’Europe sous la présidence française arrive à sauver son système financier et bancaire en garantissant aux banques centrales européennes et au système financier et bancaire dans son ensemble la caution des Etats.
Le président se croit imperturbable, malgré la situation sociale qui se dégrade chaque jour un peu plus pour les classes moyennes et les classes populaires : celles là même qui avaient fait la différence à l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 contre Ségolène Royal.

Malgré, ce climat social lourd, il a encore la confiance d’une partie de la population.
Puisque l’opposition PS, affaiblie par le débauchage de certains de ses éléments assez ou moyennement compétents sous couverture de l’ouverture, et de ses divisions internes et fratricides (voir congrès de Reims), Monsieur le Président et sa majorité contre toute attente, gagnent les élections européennes de juin 2009 avec quand même un fort taux d’abstention.
Ce résultat inattendu lui donne l’illusion d’une adhésion encore massive, croient –ils (le président et sa majorité) du peuple à sa politique et à ses réformes. Lesquelles réformes ne sont pas justes, pas toujours justifiées, ni même en rapport avec ses engagements de compagne.
C’est l’exemple de la réforme de l’audiovisuel, où le la liberté de la presse via la télévision d’état est bafouée, la réforme des hôpitaux, les suppressions massives des postes dans l’éducation nationale.
De fait des services publics indispensables pour la cohésion sociale sont vraiment malmenés.
Alors que le divorce est déjà réel entre lui et une grande partie de l’opinion (depuis plus d’un an, il tourne à 38/42% des bonnes intentions dans plusieurs sondages qu’il fait commander depuis l’Elysée), y compris au sein de son électorat, surtout quand il poursuit sa politique d’ouverture, le Président commet l’irréparable avec l’affaire Jean Sarkozy. C’est la goutte d’eau de trop qui va déborder le vase et mettre le pays en émoi.

Voila un Président qui encore candidat, inventait les mérites de la méritocratie, de la récompense par le travail, pour son fils, oublie complètement ses valeurs qui faisaient le socle de son discours en voulant imposer à l’EPAD (établissement public d’aménagement de la défense) son fils, brillant soit-il. En Chine et au Japon, en Europe l’affaire fait la Une des grands journaux et quotidiens.
Au même moment, alors que la banlieue, les quartiers difficiles qui étaientt au centre de son discours de campagne dans le cadre de l’égalité des chances, sont abandonnés malgré la plan banlieue concocté avec le services de Fadéla Amara son Secrétaire d’Etat.
L’erreur est certes corrigée avec le renoncement à l’Epad de son fils, mais laisse des dégâts immenses dans l’opinion, alors que nous sommes au firmament du chaos social, dans le pays : des patrons séquestrés, des licenciements à la chaîne, des agriculteurs et des salariés de France Télécom qui se suicident en silence et en masse….
Pendant ce temps, les banques qui ont retrouvé leur santé financière commencent à nouveau à spéculer, en diminuant le crédit aux entreprises et aux ménages, malgré le plan de relance.
Naïvement, alors que la souffrance est réelle dans le pays, la crise économique et sociale est là, pour essayer de récupérer les voix du front national acquis en 2007, et qui ont déjà quitté l’UMP et son chef, Mr le Président, qui d’ailleurs aux yeux des français paraît plus un président partisan que rassembleur, avec la complicité de Mr Besson, vont lancer un pavé dans la marre.
C’est le fameux débat sur l’identité nationale, en espérant rééditer l’exploit de 2007 : tromper l’électorat du Front national en lui faisant des appels du pied avec ce discours nauséabond.
Les passions se déchaînent, les mises en gardes sont faites à l’intérieur de la majorité, pour arrêter le débat.
Juppé Alain qui pense déjà à une éventuelle candidature en 2012, s’oppose à cette machine qui divise le pays et abîme son image. En tous cas, pour le Président et la majorité, la fin justifie les moyens. Ne sont-ils pas arrivés ainsi en 2007 ?
Comme si la coupe n’était pas déjà vraiment pleine de bourdes à, répétition, le Président, déjà mal en point avec l’affaire Jean Sarko et le débat sur l’identité nationale, manque une occasion unique de redevenir le président que les français rêvent qu’il soit : un président rassembleur, mature, arbitre, juste et non revanchard ou primaire.
C’est la relaxe de Dominique de Villepin dans l’affaire Cléarstream.
Avec l’appel introduit par le parquet, le Président une nouvelle fois met à dos, une partie de ses propres amis politiques, alors que ces derniers pro chiraquien Mr Barouin et Villipiniste de la première heure comme Mr Bariton, croient enfin que l’heure de l’apaisement et de la réconciliation avec Dominique l’ancien vrai faux ami est arrivée.
Décidément on chasse le naturel, il revient au galop.
Ce Mr, a-t-il les étoffes pour incarner le rôle d’un président de la république française ?
Comment voulez vous qu’après temps d’erreurs monumentales, de la part d’un Homme politique que l’on disait si brillant, qu’il puisse, à l’occasion d’un échec à l’élection à mi mandat recouvrer la confiance de ses concitoyens ?
La crise financière venue des USA, explique-t-elle tout ce gâchis, alors que le président avait été confortablement élu (53% contre 47%) ?
Comment a-t-il fait pour ne pas voir arriver ce tsunami politique ?
Dans sa bulle élyséenne est-il devenu si loin des français, malgré ses descentes sur le terrain ?
Peut-il à nouveau rebondir après un tel désaveu, malgré, les discours de ses supporters qui disent qu’il ne s’agit que d’une élection régionale et que tous les gouvernements et présidents dans son cas ont connu cette situation ?
Comparaison n’est pas raison.
A-t-il à nouveau les moyens politiques et économiques pour rebondir alors que le pays endetté jusqu’au cou, doit s’il veut retrouver ses marges de manœuvre, commencer sérieusement à se désendetter, en menant une politique d’austérité économique ?
Dans le cas où Le Président Sarkozy ne rebondissait pas quel est l’homme de la situation à droite : Copé, Bertrand, Fillon, Villepin ou Juppé ?
Et la gauche victorieuse, comment fera-t-elle pour faire de sa victoire un puissant levier pour une victoire en 2012 ?
A-t-elle finit avec les vieux démons : ses divisions qui l’ont discrédit ?
Et le Ps, saura-t-il organiser ses primaires justes et admises par tous et toutes, en vue de l’élection présidentielle sans trop laisser de dégâts après, comme en 2007 ?
Les écologistes sous la bannière d’Europe écologie seront ils capables de se muer en grand parti de gouvernement et de muter politiquement pour rester cette troisième force politique qu’ils espèrent maintenant occuper dans la durée et, à terme dépasser le PS ?

Le Front national revenu sur le devant la scène
avec ses 17%
ans les 12 régions qu’il a pu se maintenir au 2è tour des régionales, est-il à craindre pour un 22 avril 2012 à l’envers, si jamais, la droite déboussolée par la présidence Sarko et incapable de résoudre les problèmes des français se divise à l’élection de 2012 ?
Enfin François Bayrou, malgré les défections de ses partisans à chaque élection, la dernière en date est celle de Corinne Lepage députée européenne sous l’étiquette Modem, pourra t-il garder encore des ressources politique (Modem), psychologique (motivation) et financières suffisantes pour aller encore à l’assaut de l’Elysée en 2012 ?
Autant de questions qui vont nourrir l’actualité politique entre les élections régionales et les présidentielles de 2012.

Pour y répondre nous allons faire un peu de prospective politique en imaginant un certain nombre de scénarios.

II : Prospective pour la France politique jusqu’à 2012.

La Prospective politique à droite jusqu’en 2012
L’ambiance générale de la politique en France jusqu’en 2012, dépendra de la réponse de Nicolas Sarkozy et du gouvernement après leur déroute électorale aux régionales.

--- Nicolas Sarkozy, maintient le cap des réformes et procède à un remaniement technique de son gouvernement.
Dans cette hypothèse, avec la crise économique qui s’aggrave, il prend le risque de devenir encore plus impopulaire et donc moins soutenu y compris dans son camp. Ici son autorité est mise à mal, des prétendants comme Dominique de Villepin, Juppé et Fillon s’organisent de manière plus ou moins ouvertement. C’est la course à la succession de Nicolas Sarkozy qui est lancée.

En 2011, la droite perd les élections cantonales et la majorité au Sénat. C’est un vrai séisme politique après les régionales. Des candidatures de certaines personnalités, qui étaient encore officieuses, sont officialisées, notamment celle de Dominique de Villepin qui, est blanchi en appel dans l’affaire cléarstream. Mais Fillon ne tardera pas à lancer la sienne quand Nicolas, au dernier trimestre 2011, déclare qu’il ne se représentera pas à l’élection présidentielle de 2012, malgré les pressions de ses plus proches collaborateurs (Hortefeux, Xavier Bertrand, Claude Guéant, Darcos, Luc Chatel…)

--- Nicolas Zarkozy décide de tenir compte des résultats des législatives, en fléchissant sa politique en y injectant une dose sociale avec :
une réforme concertée des régimes des retraites avec les partenaires sociaux sans passer par la loi au parlement ;
une suspension des suppressions massives des emplois dans la fonction publique d’Etat ;
une aide en terme de redistributions financières aux chômeurs en fin de droits ;
une politique de hausse modérée des impôts expliquée au pays et admise par l’opposition pour financer cet effort de solidarité exceptionnelle en faveur des plus démunis pendant cette phase critique que traverse le pays ;

Une réforme concertée et expliquée des collectivités locales avec la fusion des régions et des départements.
En fin d’année 2011, avec les premiers efforts de cet aspect social de sa politique, la croissance est au rendez vous sans forcement aller vers les 3% pour pouvoir créer massivement de l’emploi.
Il reprend la main et annonce à la rentrée de septembre 2011 qu’il est candidat à sa propre succession, alors qu’à gauche les choses ne se passent pas bien.

Les premières décision annoncées après la débacle des régionales convergent plus tôt vers la deuxième hypothèse avec le changement de Darcos ancien Ministre du travail remplacé par Eric Woerth lui ancien Ministre du Budget, lequel est remplacé à son poste Par Monsieur Baroin, vrai produit de la Chiraquie.

Prospective politique à gauche jusqu’en 2102
Que doit d’abord faire la gauche de son succès aux régionales pour en faire un tremplin pour 2012 ?
Les choses ne sont pas si simples que l’on veut bien croire et pour la gauche dans son ensemble et pour le parti socialiste.

D’abord la gauche, pour ne pas perdre à nouveau en 2012, doit être consciente que pour gagner l’élection qui se profile à l’horizon, l’Union est plus que nécessaire.
L’union pour quoi faire ensemble en 2012 ?

D’abord pour le PS.
Ici, redevenu le premier parti de France et surtout le centre autour duquel doit se graviter toute l’union de la Gauche, le PS, doit s’atteler à élaborer une plateforme programmatique en phase avec les aspirations du peuple de gauche en mettant au cœur de cette plate forme les priorités comme :
l’emploi des jeunes et des seniors ;
l’égalité et la juste répartition des richesses ;
la défense des services publics ;

Dans la recherche et les universités, accorder des crédits importants à la recherche pour des politiques industrielles alternatives avec l’économie verte, pour aller vers un nouveau model économique, social et environnemental. Ici, un véritable pacte doit être signé avec Europe Ecologie
Concevoir des politiques publiques européennes avec le programme des grands travaux européens ;

Planifier sur toute une législature, une politique volontariste sur les quartiers et les banlieues en promettant d’y investir massivement dans l’éducation et les services publics pour lutter contre la délinquance, la misère et la ségrégation sociale, ethnique, culturelle et économique
Prévoir une politique audacieuse avec les pays en développement d’Afrique pourvoyeur de travailleurs sans papiers, pour lutter contre la corruption et le mal développement
Programmer une politique juste contre l’immigration clandestine…
Après l’élaboration de cette plateforme programmatique, la suite des évènements dépendra de l’attitude des responsables politiques du PS à mettre leurs ambitions personnelles au placard pour jouer collectif.
Ici, les choses ne sont pas acquises.

Ségolène Royal, l’ex candidate aux élections présidentielles de 2007, auréolée de sa nouvelle démonstration de force dans le Poitou aux régionales (plus de 60% de voix), et assoiffée de revanche, tant vis-à-vis de Sarkozy, dans l’hypothèse où ce dernier se représente en 2012, que vis-à-vis de Martine Aubry dont l’élection douteuse à la tête d PS est vécue à tort ou à raison, par Ségolène comme sa victoire volée, est décidée à nouveau à partir à l’assaut de l’Elysée.
Ici, aux moins deux hypothèses sont tout à fait envisageables.

----Les règles des primaires pour désigner la candidate ou le candidat PS à l’élection de 2012, sont assez claires, transparentes, pour tous les candidats, Ségolène décide de jouer le jeu des primaires.
----Les règles des primaires aux yeux de Ségolène Royal ne sont pas suffisamment claires et transparentes, ou prétextant qu’elles ne le sont pas, pour éviter de se faire piéger comme elle l’ é été pour l’élection au poste de premier secrétaire du PS, elle décide de déclarer sa candidature en dehors du PS et transforme son association désire d’avenir en un parti politique.
En procédant ainsi, elle espère récupérer les voix des déçus de Mr Bayrou qui continuera sa descente aux enfers à moins d’un dernier baroud d’honneur dont ce Mr a souvent seul le secret.

Elle peut aussi compter sur les voix des classes populaires des quartiers auprès desquelles elle reste populaire. Quartiers qui l’ont votée massivement en 2007. Donc un espace politique assez large : du centre gauche au moins, jusqu’à l’extrême gauche.
C’est le scénario le plus suicidaire de la gauche, car, malgré son isolement Madame Royal, garde encore de l’influence auprès de la base qui l’a soutenu et aux présidentielles de 2007 et au congrès de Reims de 2009.

C’est donc à Marine Aubry et à l’équipe PS de respecter cette personnalité et inventer les règles du jeu des primaires qui ne soient pas contestables par tous et par toutes au sein du Ps, de ses militants, voir de toute la gauche, pour éviter à ce scénario de se réaliser.
Une fois l’équation Royal circonscrite ou en phase de l’être se pose ensuite celle du Parti socialiste avec Europe écologie.
Là encore les choses ne sont pas simples car au sein même de ce mouvement aux moins deux philosophie s’affrontent.

Celle qui, menée par Dany Cohn Bédit souhaite la structuration du parti des verts autour d’Europe écologie, avec une alliance dès le premier tour des présidentielles avec le PS pour qu’en contrepartie exiger des circonscriptions gagnables (une cinquantaine environ) au PS et ainsi rentrer à l’assemblée nationale avec un groupe parlementaire, source d’argent et de notoriété.
Une deuxième thèse soutenue par les anciens verts qui prônent un programme de gouvernement, mais une alliance seulement au 2ème tour de la présidentielle de 2012.
Du triomphe de l’une ou l’autre philosophie, découlera la stratégie du PS et pour les primaires de 2012 ouvertes ou nom à toute la gauche, le plus tôt ou non, et pour l’accord de gouvernement après le succès souhaité en 2012.
Dans l’hypothèse où les anciens verts sous la bannière désormais d’Europe écologie décident de se priver d’un candidat à l’élection présidentielle au 1er tour, il y a un risque de candidature pirate se présentant sous une forme ou sous une autre, montée par la droite.

Cette dernière espère au deuxième tour récupèrer quelques voix des écolos puisque ces derniers ne se seraient pas présents au 1er
Ainsi elle pourra assécher les réserves de voix écolo qui se seraient portées au candidat PS au second tour, pour éventuellement fusionner avec la liste officielle de l’UMP au second tour au cas où il ne serait pas éliminé.

On voit bien que les jeux sont loin d’être faits à gauche comme à droite. Et celui des deux camps qui dégaine en premier n’est pas forcement celui qui gagnera la bataille finale. Toutes ces hésitations et à droite où Monsieur le président sortant se prononcera le plus tard possible sur sa candidature éventuelle et à gauche où le calendrier des primaires n’est pas encore clairement indiqué montrent à quel point, de fait, les deux camps se surveillent.
La chance de chaque camp de gager cette élection majeure dépend en grande partie de la qualité du candidat en face et de sa capacité à entraîner dans son camp. Ici, Sarkozy à droite, Ségolène à gauche, paraissent avoir un léger avantage respectif sur les adversaires potentiels dans chacun de leur camp, même si à gauche Martine Aubry après des débuts calamiteuses pour asseoir son autorité au sein du Ps est en train de devenir une leader.
gauche Martine Aubry après des debuts calamiteux à a tête du Ps est en train d'épouser les habits d'une vraie leader.

Qu’en est du front National pour terminer cette prospective ?
Il y a deux ans personne n’envisageait l’hypothèse d’un tel retour en faveur du front national, surtout pas à l’UMP où le président avait fait son bassin pour aller y piocher des voix afin de combler le déficit des alliés crédibles qui manquaient à sa droite, puisqu’à droite le nouveau centre et les petits partis satellites chasse pêche, MPF de De Villiers… ont été tous plus ou moins aspirés par l’UMP.

Aujourd’hui le FN est de retour. Qu’en sera-t-il d’ici 2012 ?
La situation politique du FN d’ici 2012, dépend de la capacité de la droite au pouvoir, maintenant à répondre aux vraies préoccupations des classes populaires qui prennent la crise en pleine figure, de la gauche après sa victoire à présenter un vrai projet alternatif au pays, avec des politiques orientées vraiment à gauche. Si aucune de ces hypothèse n’est remplie, le FN sous la direction de Marine Le Pen, plus habile et stratège que son père, pourra causer la surprise en 2012.
Ici, le pays continuerait à connaître des difficultés sociales incomparables avec la situation ces 30 dernières années, les français s’appauvrissent, les tensions sociales sont à leur firmament, la droite et la gauche se présentent hyper divisées à l’élection présidentielle, et c’est le 22 avril à l’envers.
Ici, le candidat de la droite qui n’est pas Sarkozy est éliminé au premier tour de l’élection présidentielle, comme le sera probablement Mr Bayrou qui à nouveau est candidat en 2012.
Le candidat de la gauche qui aujourd’hui n’est pas forcement Martine Aubry, Ségolène, voir même Dominique Strauss Khan est élu avec les voix de la droite au second tour.
Et là commence une législature des plus difficiles que n’est jamais connue le pays, parce qu’il faut tout réparer, alléger les déficits, apaiser les tensions sociales, adopter un plan d’urgence pour l’emploi et les services publics……

Conclusion

La victoire de la gauche aux régionales, loin d’être une extraordinaire opportunité pour redonner espoir au peuple français est le début d’un véritable chemin de croix et pour elle et pour le pays. Car la crise économique mondiale, la mondialisation, la dette publique, le chômage de masse sont autant des défis qui attendent la nouvelle équipe qui prendra les reines du pays en 2012
Il faudra pour arriver à la paix sociale et civile dans ce pays, inventer une nouvelle gouvernance où le peuple à tous les échelons du pouvoir sera acteur décisif des décisions qui seront prises pour lui.
En tous cas que du travail pour les années qui viennent, que de sacrifice, pour la France, ses politiques et son peuple.

Encore que d’ici 2012, les choses peuvent radicalement changer et que toutes ces hypothèses ne soient pas réalisées.

Bonne lecture et bonne visite
Michel Okemba-Ongouya
Administrateur du site
Analyste politique
Manager Consultant du cabinet Etika Consulting



Crise grèque et ses sonséquences sur l'Europe

Doosier publié le 19/05/2010

Crise financière grecque, opportunité europénne ou début de son déclassement ou déclin annoncé ?
L'Europe-est-elle au tournant de son Histoire ?

Avant de répondre à cette double interrogation, quelques rappels de quelques concepts économiques de base s’imposent, notamment entre l’endettement d’un état et sa monnaie.
-----L’endettement d’un Etat, est l’ensemble du service de la dette de cet état : l’emprunt ou capital emprunté initialement + les intérêts.
En soi, dans une économie capitaliste l’endettement n’est pas un handicap pour l’emprunteur.
Il peut être un formidable levier financier pour financer les investissements productifs qui génèrent de la valeur, donc de la richesse, pour l'agent économique qui ne dispose pas du cash ou de l'épargne pour autofinancer ses investissements producitifs.

Il devient un boulet ou un goulet d’étranglement d’une économie que quand il a une finalité de rembourser d’autres emprunts ou de financer les dépenses de fonctionnement, comme dans quelques pays du tiers monde.

Avec cette spirale, une économie donnée peut se retrouver dans une espèce de cercle infernal insurmontable pouvant l’entraîner à une pure faillite économique : l’ensemble de son actif disponible ne pouvant plus faire face au passif exigible immédiatement.
C’est quasiment le cas de la Grece avant l’intervention de ses partenaires européens

Sans revenir sur les causes de cette endettement, toutes les études s’accordent pour démontrer que pour essayer de remplir les fameux critères de convergences de Maastricht ( le déficit budgétaire ne devant pas dépasser 3% du PIB, le taux d’endettement du pays ne devant pas dépasser 60% du PIB), les autorités grecques ont trafiqué leurs comptes publics.

Avec la crise des subprimes venue des EUA, tous les pays de la zone Euro, n’ont plus respecté ces critères. Cela devenait impossible.
Les pays devant chacun essayer de prendre des mesures conjoncturelles de crise pour sauver les systèmes bancaire et financier européens menacés. Mesures alourdissant ainsi les finances de ces pays déjà en état de quasi faillite, bien avant la crise.

Cette crise n’étant que le fait révélateur des économies européennes de moins en moins compétitives (monnaie surévaluée, main d'oeuvre trop chère, produits et services chers,reglementation rigide, normes sociales et environnementales pénalisantes, endettement des etats, des formation inadaptée ...) , vis-à-vis du reste du monde, notamment les USA, les pays émergents d’Asie, le Brésil et l’Inde.

A ce propos vous pouvez relire notre article publié sur ce site le 12/10/2009, «le marché internationale des monnaies, un marché de dupe ».
Dans cet article, nous soulignions, le caractère surévalué de la monnaie européenne (l’Euro), vis-à-vis d’autres grandes monnaies internationales, comme le dollar américain, le yuan chinois, le Won coréen et le yen japonais, les conséquences économiques de cette situation sur la zone euro d’ une part et la disparité de situation économique entre le pays de la zone euro d’autre part.

----La monnaie d'un pays est un instrument d'echange, un étalon qui permet de mesurer la valeur des choses entre les pays, dans une économie capitaliste. Dans le système des taux de change flottants, comme c'est le cas aujourd'hui, elle permet à certains états sans scrupule comme la Chine ou la Corée du Sud d'en faire une véritable arme dans la guerre économique que se livrent les économies mondiales hautement concurrencielles.

Aujourd’hui la crise Grecque, qui en réalité pose le problème de l’endettement colossal des pays européens et non celui de la monnaie européenne (Euro) même si il y a une certaine corrélation entre les deux phénomènes est une opportunité historique pour l’Union de réfléchir sur les stratégies de construction d’une véritable gouvernance politique et économique de cet espace. Il y va de la survie économique de ces états, afin de ne pas connaître le déclassement annoncé, vis-à-vis des pays émergents aux longues dents et aux ambitions affichées.

Pour se faire, un certain nombre de conditions doivent être réunies.
----Définir clairement la nature politique de la future entité politique : fédération ou une Union avec de réels pouvoirs politiques supranationaux confiés au parlement européen ou alors, réfléchir sur l’opportunité de construire des niveaux d’intégration européenne par paliers ou cercles concentriques, en tenant compte des niveaux de développement économique des états et de la capacité des échanges entre ces cercles.

---- Imaginer une véritable gouvernance économique en renforçant les pouvoirs de la commission européenne avec un véritable gouvernement européen, pour amorcer des politiques macroéconomiques et budgétaires concertées, ainsi éviter le dumping social, fiscal et financier entre les états membres.

----- Dégager des pôles de compétitivités européennes, en terme de recherche et d’innovation ou des spécialités européennes, en terme d’activités, dans chaque état membre en fonction de ce qu’ils savent faire, de leur histoire et culture...

------ Revoir les règles du marché à l’intérieur de l’espace européen, pour éviter une concurrence sauvage entre les acteurs économiques majeurs au sein des états membres, tout en évitant la construction des monopoles ou des oligopoles.
Ici, alors que l’esprit de l’Europe, à l’origine, conçu comme un espace de concurrence entre les états membres, devrait progressivement être compris comme un espace de complémentarité et de solidarité entre les états, tout en restant ouvert aux autres économies du monde.

Pour finir, le problème de l’Euroland voir même de l’Europe des 27, n’est pas leur monnaie. Bien au contraire, la baisse de l’Euro, jusqu'à un certain niveau, permet à certains pays comme la France de desserrer les contraintes de son commerce extérieur grâce la dépréciation de l’Euro. Ainsi résoudre en partie le problème de la compétitivité de son économie liée à la qualité et aux prix des produits à l’exportation. Lesquels produits, avec cette dépréciation deviennent moins chers, tandis que ceux des produits importés se renchérissent. La conséquence est l’amélioration de la balance commerciale, et donc des entrées d’argent et pour les entreprises et pour l’Etat (taxes et impôts). Ceci est réellement vrai pour la France, mais pas forcement pour l'Allemagne où l'Euro faible n'arrange pas forcement ses affaires.
C'est d'ailleurs tout le problème entre ces pays têtes de pont de l'Europe qui hélas sur ce point n'ont pas d'objectifs compatibles.

Le problème de l’Europe c’est, aussi et encore l’endettement des pays qui limitent complètement leur marge de manœuvre et affaiblissement les états qui subissent les attaques des spéculateurs comme la Grèce.

Leur problème, c’est enfin leur hésitation à franchir des étapes décisives pour encore plus d’intégration : leur frilosité à céder leur souveraineté aux instances européennes, pour répondre aux défis imposés par des économies concurrentes grandissantes, venues d’Asie, de l’Inde, la Russie, et même de l’Amérique Latine, qui ont de plus en plus de visées hégémoniques dans le monde.
Anticiper cela, c’est se préparer contre le déclassement ou le déclin annoncé, de la vielle Europe.

C'est ce choix qui doit s'opérer sinon le déclin annoncé de l'Europe par beaucoups d'experts se réalisera.

En attendant que vous réagissiez à cet article nous nous souhaitons bonne visite et à très bientôt pour d'autres articles encore plus vrais.

MichelOkemba-Ongouya
Administrateur du Site.
Gérant du Cabinet Etika Consulting
Cabinet qui Booste et révèle vos Talents.


Afrique 50 ans d'indépendance ?



Dossier publié le 07/06/2010

L’Afrique Noire francophone 50 ans d’indépendance quel Bilan : du déni du développement au déni de démocratie. Mais quelles perspectives ?

En publiant cet article qui fait le point de manière objective et indépendance de 50 années d’indépendance pour la majorité des pays d’Afrique Noire, sous protectorat français, ce que l’on appelle les pays francophones, du sud du Sahara de l’Afrique : ancienne Afrique équatoriale française et ancienne Afrique occidentale française, nous mettons l’accent sur les indicateurs économiques, même si ceux-ci s’interfèrent avec d’autres comme la démocratie, les droits de l’homme, la liberté de la presse, pour apprécier ce que l’on peut appeler le développement ou son processus.
Sous un article tout ne peut pas être abordé. Il faudra un livre des pages et des pages.
Nous abordons les éléments essentiels de manière synthétique et condensée. Pour plus de détails, il y a quantité de publications sur les indépendances des pays de l’étude.

Après avoir, dans un premier temps, fait l’état des lieux, nous passons en revu quelques indicateurs clef du développement économique de ces pays, publié par la banque mondiale en 2010, en les comparant avec d’autres zones géographiques du monde, notamment l’Afrique anglophone, l’Afrique du Nord, les pays d’Asie du sud Est, et quelques pays d’Amérique Latine, pour terminer sur l’analyse des causes des échecs et des réussites de 50 ans d’indépendance avant de présenter quelques perspectives.
Nous ne pouvons pas comparer les pays étudiés avec ceux du moyen orient ou de l’Europe, parce que trop dissemblables économiquement.
Enfin les données, lorsqu’elles sont disponibles, ce qui n’est pas toujours le cas, ne sont pas toujours fiables. Soit qu’elles sont assez vielles soit, mal recueillies. Mais nous avons utilisé celles qui sont à notre disposition, notamment celles produites par la Banque mondiale

Les privilèges ont la vie dure en France

Dossier publié le 30/06/2010

Les privilèges de la république, finissons en !



De l’ancien régime, à la 5ème république, en passant par la révolution française de 1789, les privilèges ont la vie dure en France.

Plus de deux siècles après la révolution française de 1789, nous faisons un bilan et une analyse synthétique de la situation politique, économique et sociale de la France et des privilèges qui y existent.

Nous disons que tout ne peut pas être écrit sur un document de quelques pages qui paraît sous la forme d’un article.
Nous parlerons de l’essentiel, pour démontrer que plus de 2 siècles après la révolution française de 1789, les privilèges existent encore en France, alors que nous avons changé de régime politique.

I : Les raisons de la chute de l’ancien régime (la monarchie absolue)

Mais avant de faire cette synthèse essayons de présenter de manière globale les principales raisons qui ont provoqué cette chute de l’ancien régime et l’avènement de la révolution.
Ces causes sont principalement de trois ordres.
- des causes politiques : le peuple ne voulait plus de la société d'ordre telle qu'elle existait depuis des siècles et qui donnait trop de pouvoirs à une classe devenue trop riche et trop peu nombreuse, par rapport à la majorité de la population (le Tiers Etat) qui lui était très pauvre, ne disposant que de droits minimes ;

- des causes économiques : la France avait subi, au cours des dernières années précédant 1789, de nombreuses sécheresses et le gel, qui avaient ruiné les récoltes. Mais les paysans devaient malgré tout s'acquitter de leurs obligations en matière d'impôts, quelque soit les rendements agricoles. La situation devint donc de plus en plus insupportable, jusqu'à entraîner la mort dans les campagnes ;

- des causes sociales, qui sont la résultante des causes exposées ci-dessus : le peuple ne voulait plus de cette société injuste qui les conduisait à la famine.

Le 14 juillet 1789, une manifestation a lieu à Paris. Elle dégénère lorsque le peuple prend la Bastille, symbole du pouvoir autoritaire et où sont stockées des munitions et des armes. Elles seront bien utiles aux révoltés pour faire entendre leurs revendications.

La similitude avec le contexte de crise que vit la France est assez troublante à quelques exceptions près, même si nous avons fait beaucoup de progrès notamment dans le respect des droits de l’homme, mais le privilèges demeurent incontestablement..
II : Des similitudes :
Il y a la crise sociale et économique aujourd’hui, à la place de la sécheresse sous l’ancien régime. Il y a des ouvriers qui sont aujourd’hui des travailleurs pauvres à la place de la paysannerie de l’ancien régime appauvrie par la sècheresse, il y a une confusion des pouvoirs législatif, exécutif, judicaire, sous l’ancien régime comme sous la 5ème république de Sarkozy, bien que théoriquement ces trois pouvoirs soient distincts. C’est vrai que le judiciaire résiste mieux la tentative de sa domestication par l’exécutive et notamment le Président.
Il y a des privilèges aujourd’hui comme sous l’ancien régime, il y a de l’injustice encore plus importante aujourd’hui que sous l’ancien régime surtout si l’on sait dans quel régime on vit…
On peut continuer ainsi la liste des éléments communs entre l’ancien régime et la 5ème république française de 2010.

Est ce pour autant dire que des progrès n’ont pas été accomplis, que la révolution de 1789 a été faite pour rien, que la chute du royaume de France , de Louis XV1, et la tête tombée de Maximilien Robespierre, ne furent de que pures et vaines sacrifices ?

III : Quelques Progrès

A ces questions on peut quand même dire que quelques progrès ont été enregistrés, au fil du temps, notamment sous la 3ème république d’abord.
Elle est déclarée comme la république des libertés. Dans plusieurs domaines le respect des droits de l’homme : la liberté de la presse, la liberté religieuse (alors que sous l’ancien régime il fallait être catholique. Ici on proclame la laïcité…), l’égalité homme professionnelle Homme/femme, le droit de vote des femmes en 1944, grâce à de gaulle, est proclamée, au moins théoriquement.
Sous la 4ème république ensuite. Ici, aussi on note quelques progrès sur la proclamation des droits d’ordre économiques, notamment au sortir de la 2ème guerre mondiale où les libertés économiques sont affirmées et consacrées par le préambule de la constitution du 27 octobre 1946.
On peut citer pèle mêle, le droit à l’action syndicale, le doit de grève, le droit d’obtenir un emploi, le droit au repos et au loisir….
Dans la fonction publique, contrairement à l’ancien régime, l’accès n’est plus héréditaire, où on peut hériter d’un poste comme l’on hérite d’un bien légué par un ascendant, mais se fait par voie de concours.
Avec toute cette législation d’après guerre conjuguée avec le plan Marshall qui est la reconstruction de l’Europe par les USA, on assiste à un boom économique sans précédant en France. Ce sont les trente glorieuses : la trentaine d’années de croissance économique ininterrompue. Elle cessera avec le premier choc pétrolier.
D’autres progrès, sont enregistrés sur le plan institutionnel, au début de la 5ème république, avec l’élection, à partir de 1961 du Président de la république au suffrage universel direct. Avec l’affirmation du rôle du Conseil constitutionnel, les libertés individuelles sont de plus en plus protégées.

IV : Le temps des inégalités.
Après ce progrès institutionnel et économiques, du début de la 5ème république, on assiste à la régression sociale, surtout après le boom des trente glorieuses.
Outre les périodes inflationnistes qui accompagnent les deux grands chocs pétroliers, apparaît le chômage de masse. Au début de ce phénomène, on pense qu’il est conjoncturel. Les débats entre les économistes fait rage et le problème persiste.
La chute du mur de Berlin à la fin des années 1980 et le triomphe du capitalisme mondialisé vont accélérer ce chômage qui devient structurel. A son tour, il accélère l’accroissement des inégalités et dans le monde et dans chaque pays. Les politiques de gauche comme de droite se succèdent. Ils promettent vents et marrées, mais la régression sociale continue de gagner du terrain. On invente le RMI, les restos du cœur. Heureusement qu’ils sont là. Les Hommes politiques au sommet des Etats devenus hyper endettés, n’ont plus de marge pour assurer la justice rédistributive : la répartition assez juste des richesses des nations, par l’impôt. On ne travaille plus pour l’homme, mais pour l’entreprise et la finance.

Les élites politico-économico-industrielles sont impuissantes face à la montée des financiers et des capitalistes prédateurs. Et l’appétit sans limites de ces prédateurs, avec la crise financière, économique et sociale qu’ils ont provoqué, aujourd’hui met à genoux des états qui semblaient être invulnérables, parmi lesquels, l’Etat Français, avec une dette colossale de plus de 68% de son PIB.

V : La persistance des privilèges un scandale sous la république (5ème).

Les privilèges dont nous faisons état, sont ceux qu’accumule aujourd’hui l’élite politico-économique au 21ème siècle. Un peu comme ce qu’accumulaient les courtisans du Roi Louis XVI sous la Monarchie absolue, de sa cours et surtout du clergé et de la noblesse.

Ce que les hommes politiques n’ont pu anticiper aujourd’hui, c’est la persistance des inégalités, la montée de la misère et de ces privilèges, de la régression sociale signes eux-mêmes du déclassement de certaines Nations autrefois riches, parmi elle, la France.
Parce qu’entre temps, quelques Nations, très combattantes, inventives, visionnaires et ayant accumulés de la finance, de la technologie, de l’industrie, un savoir faire certain dans les domaines de pointe et de la main d’œuvre très qualifiée et bon marché, sont arrivés sur le marché mondial des biens et services, avec la libéralisation des échanges via l’OMC.

Ce sont les émergents : la Chine, Le Brésil, la Russie, après son communisme, l’Inde, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, pour ne citer que celles là. Elles sont au 21ème siècle ce que furent l’Allemagne, la France, les USA, la Grande Bretagne, ces grands pays développes, au 19/20ème siècle.
Ces bouleversements ne sont pas anticipés par l’élite politique française. Elle continue de faire des promesses et de voir la vie en rose. Puisqu’à chaque fois qu’elle arrive au pouvoir, elle s’auto augmente les salaires, alors que les maux de la société persistent et s’aggravent.

Souvenons nous de l’augmentation des salaires des Ministres sous le premier gouvernement de Chirac où les salaires avaient été augmentés de près de 50%, pour soit disant rattraper le retard par rapport aux voisins européens, l’Allemagne notamment.
Paroles de Mr Jean François Copé, alors ministre du budget sous ce gouvernement.

Plus récemment en 2007, Mr Sarkozy, venant d’être élu avait valorisé son salaire, en le multipliant par 3, passant de 6000€ à plus de 20 000€ par mois.
On invente le bouclier fiscal, pour protéger un certain nombre de fortunes amies sous prétexte que les plus fortunés quittent la France.
Pour donner l’illusion aux plus modestes comme quoi, la république partage assez équitablement ses richesses, qu’elle,en fait,n’a plus, on invente le RSA.
Quel bilan aujourd’hui de ce nouveau palliatif social ?
Mais la souffrance continue de gagner les foyers de France. Le nombre des demandeurs de l’aide sociale explose, le chômage atteint 4% de la population active alors qu’en 2007, le Candidat Nicolas Sarkozy prévoyait le plein emploi en 2010/11. C’est vrai que la crise est passée par le chemin du plein emploi et l’a dérouté vers les lendemains incertains.

La classe économico-affairiste n’est pas en reste. Il y a des dividendes pour les actionnaires des monstres du CAC40, il y a des bonus pour les PDG disciplinés qui font saigner humainement et produisent du blé. Il y a les stocks options qui sont dans les portefeuilles des cadres et hauts cadres les plus « méritants ».
Des stocks qu’ils peuvent transformer en liquide quand le cours de l’action support de ces stocks augmente en bourse…sans oublier les parachutes dorés. Ces énormes indemnités que l’on verse aux patrons licenciés ou remerciés, même quand ils ont échoué dans leurs missions. Les exemples ne manquent pas ces derniers temps. Demandez à Zaccharia, cet autre patron d’une grande entreprise française qui avait fait parler d’elle, il y a quelques temps. Il vous dira qu’il n’a pas assez gagné pour partir sans son parachute. On estime que ce qu’il a obtenu représente environ 1333,33 smig. C'est-à-dire un parachute évalué à environ 2 millions d’euros.
Les parlementaires, l’espace d’une mandature : 5 ans pour les députés et 6/9ans pour les sénateurs, bénéficient d’une retraite à taux plein. On comprends pourquoi ils se battent apprement à occuper ces graisseux postes.
Pendant ce temps l’ouvrier des mines ou de l’automobile doit attendre 41 et bientôt 42 ans pour en bénéficier. Et ce n’est même pas certain, vu les trous dans son parcours professionnel dus aux arrêts de travail, pour cause de baisse d’activité…
Au même moment, les deux élites accumulent d’autres privilèges : les logements de fonction, les voitures de fonction, les voyages, les repas et les loisirs gratuits, ou presque, puisque par le biais de leur comité d’entreprise ou syndicats professionnels ils bénéficient d’avantage sociaux considérables.
L’ouvrier, le cadre moyen, l’employé, quant à lui, celui que l’on appelle le travailleur pauvre devient de plus en plus pauvre puisqu’il a du mal à manger, et à se loger, à s'habiller....
Certains d’entre eux qui travaillent, dorment dans les rues de France. Ils doivent survivre, car, pataugent dans la boue et la misère la plus absolue. Les politiques font semblant de ne pas la voir.
Il a fallu l’insolence, les erreurs, le mépris de certains d’entre eux, pris en flagrant délit d’indécence, vis-à-vis de cette misère humaine qui pourtant est sous leur yeux, c’est vrai que ces très, très hautes personnalités sont dans des tours d’ivoire, d’argent et d’or et qu’elles ne la voient pas ou presque…, nous voulons parler de Christian Blanc, l’homme aux cigares de luxe, de Christine Boutin, la femme cumularde, de Madame Fadela Amara, celle qui occupe un logement de fonction pour le confier à son frère, de Rama Yade, celle qui critique le luxe de l’équipe de France et ne prend pas soin de cacher le sien avec des hôtels 4 ou 5 étoiles où de chambres loués à 660€ la nuit en Afrique du Sud, de Joyandet Alain le voyageur de luxe en jet privé à 116000€, la location pour faire simplement France/Martinique/France….pour que l’opinion, aidée enfin par une opposition politique digne de ce nom, s’émeuve de l’existence de ces privilèges.

En plein jour, on découvre ces branches voilées de l’arbre France de la 5ème république qui ressemblent étrangement à celles de l’ancien régime.

Les Finances publiques françaises : Au delà des rafistolages
Aujourd’hui on nous annonce quelques mesures de rigueur et d’éthique dans la gestion des deniers de l’état français. La réduction des voitures et des logements de fonction, la réduction des effectifs dans certains ministères, les voyages en TGV et non plus en Avion, la fin de la garden party à l’Elysée, de la chasse présidentielle….
C’est vrai que vaut mieux tard que jamais. Enfin le Président a pris la mesure non pas de la misère qui sévit en France mais l’ampleur des privilèges des princes et autres cumulards des chateaux. Puisque lui-même, bien que supprimant la garden party maintient la commande d’un avion super luxueux (un A330) d’une valeur de près de 180 millions d’Euros.
Avouons que c’est budgétivore, ce caprice présidentiel en ces temps de disette pour le peuple !
C’est vrai qu’en comparaison avec d’autres pays, on pourra toujours se consoler en disant qu’il y a pire que nous, surtout du côté de l’Afrique. Récemment un ancien chef d’état originaire de l’Afrique centrale avait défrayé la chronique et provoqué l’émotion pendant son séjour aux USA, pour assister à l’Assemblée annuelle de l’ONU.
A cette occasion, il avait amené, à défaut de toute sa tribu, ou presque, tout le village, car c’était l’occasion où jamais pour ses proches d’aller voir l’Amérique, peu importe que cela coûte des millions et des millions de francs cfa à la Nation.
Par contre on devient furieux comme citoyen français très rigoureux sur les finances publiques françaises, quand on voit la modestie avec laquelle vivent quelques grandes Nations comme la France.
La Chancelière allemande Angela Merkel vit dans un modeste appartement dans un quartier pas forcement très chic. En Norvège, un des pays les plus riches du monde à cause de son pétrole, les Ministres sont obligés de prendre les trains, de voyager sans escadrons ou escortes, comme le citoyen moyen… Mais en France on a l’habitude des anciens monarques et châteaux.
Mais l’ampleur des déficits publics, la présence des niches ou privilèges, en particulier avec le bouclier fiscal et l’accumulation des avantages de toutes sorte sont encore des leviers aux mains des pouvoirs politiques pour aller plus loin dans cette direction montrée par Monsieur le Président. Il ne faut pas simplement faire de l’enfumage mais aller plus loin.

Plus loin, pas forcement faire une révolution style 1789, ni même celle comme de 1917 (la révolution russe), mais faire accepter aux privilégiés eux mêmes de partager assez équitablement leur richesses dans les entreprises, dans la haute fonction publique, dans les partis politiques, les syndicats professionnels, les comités d’entreprises….

Parce qu’il est devenu politiquement, économiquement, éthiquement, et socialement intenable pour ces cumulards, ces privilégiés, en ces temps de crise, dans la république, de jouir de ces passes droits, de cette opulence, pendant que le quart de la population est dans la disette.
Aller loin, c’est revoir les grilles salariales, dans les entreprises, aller plus loin, c’est tendre vers l’équité et non simplement vers la justice sociale dans les rapports entre les plus nantis et les moins nantis.
Aller plus loin, c’est redéfinir les rapports entre les citoyens d’une même Nation, d’un même monde, c’est redéfinir nos rapports avec l’argent, nos rapports avec le travail. De quel travail dois-je occuper, celui de la vente des armes pour tuer, celui d’éduquer et former les élites responsables et citoyennes ou celui de vendre mon corps au plus offrant…. ?

AU DELA DES PRIVILEGES EN FRANCE

Aller plus loin, en fait, c’est redéfinir ce qu’est l’homme, sa valeur, dans la hiérarchie des choses et des êtres, enfin de compte, c’est se questionner sur ce que nous sommes vraiment individuellement et collectivement ?
Ce n’est plus simplement de la compétence du politique de la France politique, de l'Allemagne, de l'Italie,… mais de la compétence de ceux qui réfléchissement collectivement pour l’avenir de l’humanité de notre humanité.
Nous voulons parler du G8 et surtout demain du G20 et de quelques grandes consciences religieuses et philosophiques d’un monde.

Cette ambition n’est pas facile à faire partager comme projet collectif du monde de demain. Les pays du monde, aujourd’hui épris par l’esprit de compétition économique internationale qui les anime les uns contre les autres et de leur individualisme sont incapables de bâtir ce genre de dessin pour l’humanité tout entière.

Tant qu’il y aura de la concurrence entre les Nations, entre les hommes, entre les familles et entre les membres d’une même famille et non la solidarité, réelle, à ne pas confondre avec l’assistance, il y aura des privilèges et des privilégiés.
Ecore que ce que le commun des mortels n’accepte pas, c’est leur affichage au vu et au su de l’indignité et de la misère humaines : lorsque cette affichage méprise et heurte notre conscience au plus profond d’elle.
Les Blanc et consorts doivent désormais bien se tenir, sinon le chef les sanctionnera : paroles du chef, Monsieur le Président N. S.
D’ailleurs certains d’entre eux seront touchés par le prochain remaniement ministériel sui aura lieu en octobre prochain.
Dans le cas contraire le citoyen, lui même pourra descendre dans le rue, pour crier avec colère et violence sa souffrance. Mais, là il risque d'être trop tard, parce que les dégâts pourront être terribles.

Bonne visite et à très bientôt.

Michel Okemba-Ongouya
Juriste/Economiste et informaticien de formation
Administrateur du site
Gérant/Associé et Consultant du Cabinet Etika consulting.



Notes : http://jefka.centerblog.net/6492023-Quelles-sont-les-causes-de-la-Revolution-francaise-